Harinordoquy : "Une finale ne se rate pas"

Par Rugbyrama
  • Imanol Harinordoquy Biarritz 2010
    Imanol Harinordoquy Biarritz 2010
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Victime d'une fracture des côtes en demie il y a trois semaines, le troisième ligne international du BO Imanol Harinordoquy tiendra bien sa place en finale samedi contre Toulouse. Vaincu par le Munster en 2006, il a tout fait pour revenir à temps. Et ne compte pas faire les mêmes erreurs cette fois.

Avant toute chose, comment allez-vous ?

Imanol HARINORDOQUY : Je vais bien maintenant. J'ai repris l'entraînement collectif mercredi après-midi après avoir recommencé un travail physique la semaine dernière.

Vous participerez donc à la finale ?

I.H. : Oui. Je n'ai jamais douté de ma participation. Une finale, on veut forcément la jouer. Ça ne se rate pas. Ça aurait été dommage de participer à toute la saison et de ne pas jouer ce match-là.

Comment s'est passée votre convalescence ?

I.H. : Il a fallu prendre mon mal en patience. Je n'ai pas trop bougé la première semaine. C'était le plus difficile. J'avais beaucoup de douleurs et pas grand-chose d'autre à faire qu'attendre. Puis j'ai repris le travail physique et le collectif.

Le groupe a quitté le Pays basque mercredi matin. Aviez-vous besoin de vous éloigner ?

I.H. : Pour ce genre de matchs, il est important de se préparer à huis clos, de rester entre nous pour régler les derniers détails et se focaliser sur la rencontre. Etre loin permet d'être plus serein. Le club n'a pas une politique de mises au vert d'habitude, nous le faisons rarement, mais c'est bien. Nous l'avons vu avant le quart de finale et la demie. Le but, c'est de se mettre dans les meilleures conditions et de couper avec l'extérieur.

Sentiez-vous la pression monter à Biarritz ?

I.H. : Il y a une certaine euphorie, oui. On sent beaucoup d'excitation de la part des supporters et dans la ville en général. Personne n'y croyait et quand tu ne t'y attends pas, tu as encore plus envie de jouer, de gagner et il y a encore plus de joie autour de l'événement. En plus, notre public n'était plus habitué aux phases finales. Et les scénarios du quart et de la demie ont fait grossir la ferveur autour du match. C'est déjà énorme et ça continue de monter.

De son côté, comment le groupe vit-il cet événement ?

I.H. : Il y a pas mal d'excitation également. On n'y croyait pas trop à cette place en finale mais plus les matchs passaient, plus le rêve devenait possible. Maintenant, on se dit qu'on peut aller au bout. Ce match, c'est un gros cadeau. Il n'y a que du positif autour de ça. Vraiment, il n'y a pas de négatif parce que, je le répète, on n'y croyait pas.

Vous n'êtes pas favoris. Ce statut vous convient-il ?

I.H. : Oui. Le statut d'outsiders permet peut-être de mieux se préparer, d'être plus tranquilles et plus sereins. Peiner à gérer le statut de favori est typiquement français... Nous, on est bien comme ça. Et on n'a rien à perdre samedi.

Vous êtes sept à avoir joué la finale de 2006. Quel est votre rôle dans le groupe ?

I.H. : Forcément, les joueurs qui ont participé à cette finale ont une responsabilité envers les autres. Ils se doivent de les aider à se préparer, de les conseiller, de les rassurer. En 2006, nous avions beaucoup subi l'événement, que ce soit individuellement et collectivement. Nous n'étions pas outsiders justement et notre préparation s'était déroulée dans une toute autre autre atmosphère. Nous nous étions retrouvés dans un stade avec 80 000 supporters du Munster, il y avait beaucoup de pression et nous avions joué un peu en-dedans. Aujourd'hui encore, cette finale nous laisse des regrets et il ne faut pas que ça arrive de nouveau. Si nous perdons samedi, nous devrons avoir joué au maximum de nos possibilités. Vraiment, le plus important tient dans l'approche du match, dans le ressenti des joueurs. Il y a encore plus de cohésion, de communion même que d'habitude.

Que pensez-vous de Toulouse ?

I.H. : Les Toulousains vont arriver très énervés compte tenu de leur défaite en demi-finale du Top 14. Et puis, la H Cup est leur objectif, ils l'ont dit et ils vont assumer ces propos. Ils n'étaient pas forcément à leur niveau contre Perpignan et je ne doute pas qu'ils montreront leur vrai visage samedi. Ce sera plus dur pour nous.

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