Albacete : "Nous avons su réagir"

Par Rugbyrama
  • Patricio Albacete Toulouse Paris H Cup 2010
    Patricio Albacete Toulouse Paris H Cup 2010
Publié le
Partager :

Malgré sa nette victoire 42-16, Toulouse a mis du temps à entrer dans la partie et à asseoir son succès contre Paris en quart de finale dimanche. Le deuxième ligne Patricio Albacete, auteur d'une grosse performance et d'un essai, sait qu'il faudra élever le niveau de jeu contre le Leinster en demie.

Le Stade toulousain a été à la peine en première mi-temps. Comment l'expliquez-vous ?

P.A. : Durant les premières minutes, nous avons perdu la bataille dans les rucks et dans le jeu au sol. Nous n'étions pas efficaces, pas assez agressifs et les Parisiens ont récupéré beaucoup de ballons. Nous étions trop attentistes, nous les avons regardés jouer pendant un bon moment. Les sorties de balles étaient très lentes et nous n'arrivions pas à mettre en place notre jeu. Puis, nous nous sommes réveillés au bout de vingt minutes environ. Nous avons su réagir. Nous avons alors commencé à jouer et avons réussi à inverser la pression.

Qu'est-ce qui a provoqué votre réveil ?

P.A. : L'essai inscrit par Paris (à la 20e minute de jeu, NDLR). A ce moment-là, on s'est dit que si on continuait de cette façon, nous allions perdre le match, qu'il fallait d'abord se calmer et puis faire les choses dans l'ordre pour jouer comme on sait le faire.

L'essai de YannickJauzion à la 40e, qui vous a permis de virer en tête 13-10 à la mi-temps, constitue-t-il le tournant du match selon vous ?

P.A. : Je pense que oui. Revenir se serait révélé très compliqué si nous n'avions pas mené à la pause. Cet essai nous a permis de prendre l'avantage au tableau d'affichage mais aussi sur le plan psychologique.

Votre essai à l'heure de jeu a aussi été déterminant. Vous meniez seulement 19-16 et c'est à ce moment-là que les Parisiens ont craqué.

P.A. : Nous méritions cet essai. Nous faisions le forcing depuis le début de la deuxième mi-temps et nous étions passés près de marquer plusieurs fois. Finalement, ce nouvel essai nous a permis de respirer un peu et d'être plus libérés dans la construction de notre jeu par la suite. Nous avons pris le large à ce moment-là et c'étaient les Parisiens qui avaient la pression car c'étaient eux qui étaient derrière au score.

Cet essai résulte d'une belle action collective. Né d'une contre-attaque des arrières, il a fait participer les avants, créé le désordre sur le terrain et mis en avant votre vitesse d'exécution. Est-il un symbole d'un jeu toulousain retrouvé ?

P.A. : Cet essai est le fruit de ce que nous faisons à l'entraînement. Il symbolise ce qu'on recherche pendant nos séances. Par moments, nous avons su créer le désordre et ça a fait la différence. Mais nous avons surtout fait la différence physiquement. Les Parisiens ont lâché avant nous et nous avons créé l'écart dans les vingt dernières minutes. Cela veut dire que nous avions encore des ressources physiques et pas eux.

La profondeur du banc toulousain a joué un grand rôle également.

P.A. : C'est sûr. Les mecs qui sont entrés en jeu ont amené une énergie incroyable. Notre groupe est très homogène. N'importe qui peut jouer, il parvient quand même à faire la différence. C'est un énorme avantage pour nous.

Vous allez affronter le Leinster, champion d'Europe en titre, en demi-finale. Que cela vous inspire-t-il ?

P.A. : Je les ai vus jouer vendredi et ils sont impressionnants. Le Leinster, c'est presque toute l'équipe d'Irlande ! Nous connaissons les qualités de joueurs comme O'Driscoll, d'Arcy ou Heaslip. Ils peuvent faire la différence à n'importe quel moment. Ça va être vraiment, vraiment dur. Le Leinster propose beaucoup de jeu et il ne va pas falloir mettre vingt minutes à entrer dans la partie cette fois !

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?