Paris a-t-il ressuscité ?

Par Rugbyrama
  • Dimitri SZARZEWSKI Stade français Top 14
    Dimitri SZARZEWSKI Stade français Top 14
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Alors qu’il ne cessait de décevoir depuis de longues semaines, le Stade français a impressionné et s’est rassuré contre Clermont le week-end dernier. Un réveil bienvenu avant le quart de finale de Coupe d’Europe, aujourd'hui à Toulouse. De là à penser que les joueurs parisiens sont métamorphosés…

Humilié à domicile face à Toulouse (0-29) puis dominé à Brive (14-26) et enfin assommé à Perpignan (23-44), quasiment éliminé de la course aux phases finales, convoqué devant la DNACG, le Stade français semblait au bord de la rupture il y a encore une semaine. La réception de Clermont au Stade de France pouvait marquer la première mise à mort des Parisiens avant le périlleux déplacement à Toulouse en quart de finale de Coupe d’Europe… Surtout qu’ils étaient menés 7-0 après seulement quatre minutes de jeu face aux Auvergnats. Mais les joueurs de la capitale se sont brusquement réveillés et ont inscrit trois essais avant la pause. La réaction salvatrice d’une équipe transfigurée puisqu’elle s’est imposée 19-10 et s’est surtout rassurée. Les Parisiens ont impressionné pour un succès qui vaut de l’or avant de se rendre en Haute-Garonne.

Alors, du côté de Toulouse, qui partira logiquement favori dimanche, on se méfie. Guy Novès se montrait ainsi particulièrement (et excessivement ?) soucieux après la prestation livrée par le Stade français face à l’ASMCA : "Moi ce qui m’inquiète, c’est la qualité actuelle du Stade français… C’est une équipe retrouvée, avec un pack différent, des joueurs différents... Certains cadres blessés sont revenus". Du coup, pas question de se baser sur le récital toulousain d’il y a un mois au Stade de France. La raison est évidente : "Ce n’est pas la même équipe du Stade français et donc, elle ne met pas non plus le même engagement, assure l’arrière toulousain Clément Poitrenaud. Elle sera particulièrement difficile à manœuvrer. Désormais, Paris a retrouvé ce qui sa force : une grosse conquête, une bonne défense et une longueur impressionnante dans le jeu au pied". Référence à la performance de Lionel Beauxis, auteur de son meilleur match de la saison contre Clermont.

"La coquille reste fragile"

Les Toulousains sont bien placés pour savoir qu’ils ont affronté une formation amoindrie et fantomatique le 6 mars dernier. En effet, ils connaissent cette formation parisienne sur le bout du doigt. D’une part, parce qu’ils ont l’habitude des duels entre les deux clubs. D’autre part, car ils côtoient les joueurs de la capitale en sélection. Hasard du calendrier, le large succès haut-garonnais dans l’enceinte dionysienne s’est produit en plein Tournoi des 6 Nations. L’occasion d’évoquer ce match et la rencontre européenne à venir entre internationaux… "Non, nous n’avons pas discuté de ce quart de finale et nous n’avons même pas évoqué la victoire au Stade de France, souligne Poitrenaud. Nous n’avons pas voulu remuer le couteau dans la plaie et surtout, nous n’étions pas dupes sur la qualité de l’équipe que nous avons affrontée. Il fallait faire profil bas".

Alors, de là à affirmer que le Stade français est guéri de ses maux, il n’y a qu’un pas que l’on se gardera bien de franchir… L’entraîneur Jacques Delmas le reconnaît lui-même : "Samedi dernier, nous avons réagi mais la coquille reste fragile". En effet, une bonne partition ne suffit évidemment pas au rétablissement effectif d’un convalescent. Mais à présent, une chose est certaine : Paris "n’est pas mort" comme le clame Rodrigo Roncero. Dans Midi Olympique, le pilier argentin du Stade français affirmait même : "Nous avions la tête dans le seau. Certes, nous n’avons pas encore décroché la lune, mais nous avons désormais le droit de rêver". Surtout, depuis quelques jours, les joueurs de la capitale peuvent rêver éveillés !

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