Gonzalez: "On peut les faire craquer"

Par Rugbyrama
  • 2010 H Cup Biarritz Jean-Michel Gonzalez
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Le Biarritz Olympique est confronté à un énorme défi dimanche face au Munster, en demi-finale de la Coupe d'Europe. Mais pour Jean-Michel Gonzalez, le co-entraîneur du BO, l'exploit est à la portée des Basques, surtout avec le soutien de leur public, à Anoeta.

Petit retour en arrière. Vous étiez dans le groupe face au Munster en 2005. Comment voyez-vous cette nouvelle confrontation ?

J.M.G. : J'étais remplaçant, je suis entré en jeu à la fin à la place de Benoît August. On avait battu le Munster (19-10, en quart de finale à Anoeta, ndlr), qui était déjà à l'époque une grosse équipe mais plus jeune qu'aujourd'hui. Si on prend l'équipe de 2005 et celle de cette année, à un ou deux joueurs près, c'est la même. Ils ont pris cinq ans. Nous, on a pas mal remplacé l'effectif, des jeunes ont été intégrés et ils ont une grosse envie. Le fait que le pack de cette équipe soit vieillissant va avoir son importance. Ils ont l'expérience mais nous allons mettre de la fougue et de l'envie dans notre paquet d'avants.

Jérôme Thion estime que la demi-finale est "le match le plus difficile à gagner". Y aura-t-il plus de pression que pour le quart ?

J.M.G. : Tout est difficile à gagner. Bien sûr il y a de la pression, mais c'est de la bonne pression. On joue à domicile (à Saint-Sébastien, ndlr) devant 30.000 spectateurs qui vont être acquis à notre cause. On n'a qu'à envoyer, ne pas réfléchir et appliquer ce qui aura été mis en place dans la semaine. Je suis persuadé que l'on peut battre cette équipe du Munster.

Mais le Munster, c'est un jeu très différent de celui des Ospreys ?

J.M.G. : Oui, parce que les Ospreys lancent le jeu par leurs trois-quarts. Le Munster, lui, lance le jeu par les avants et très bien d'ailleurs.

Le BO a vécu un Top 14 très moyen. La Coupe d'Europe lui va-t-elle beaucoup mieux ?

J.M.G. : En Coupe d'Europe, le style, les équipes, l'arbitrage, tout est fait pour le jeu. Quand on voit les arbitres de Top 14 et ceux de Coupe d'Europe, la règle est la même mais il y a deux interprétations différentes. Elle est appliquée différemment, pour le jeu et non pas pour pénaliser les équipes qui jouent.

Dans ce dernier carré, les trois autres clubs ont été champions d'Europe, sauf Biarritz. Vous considérez-vous comme outsiders ?

J.M.G. : Si on est là, c'est qu'on l'a mérité. C'est sûr qu'on n'est pas favori, ce n'est pas un problème. L'important est de gagner. C'est un titre à aller chercher et on est sur la route des ex-champions d'Europe.

Vous avez instauré le huis clos et une mise au vert. Pourquoi ?

J.M.G. : C'est à la fois mental et tactique. Le fait de vivre ensemble et de parler de cette demie tout le temps nous apporte quelque chose de différent et va nous préparer mentalement. On pourra compter les uns sur les autres et s'envoyer à 200% ensemble. La préparation a commencé dès lundi, après le match perdu face à Clermont (19-26, samedi). Elle continue à Hendaye.

Que vous apporte le fait de jouer à Anoeta ?

J.M.G. : Recevoir, c'est énorme: l'avantage du terrain, du public, de la préparation. Là, on a nos repères, on connaît tout du terrain. A l'extérieur, on appréhende les choses différemment. Si on arrive à leur mettre un coup sur la tête d'entrée, on peut les faire craquer.

Sans Traille et avec Harinordoquy incertain, comment allez-vous gérer l'effectif ?

J.M.G. : On part à 32 joueurs à Hendaye, on n'a que l'embarras du choix pour composer l'équipe. C'est vrai que le Munster c'est costaud, mais nous aussi on est costaud.

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