Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • florian fritz toulouse 2010
    florian fritz toulouse 2010
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Après les finales européennes, coups de projecteur sur la performance de Florian Fritz et sur la sortie ratée d'Umaga et Fitzgerald.

Finale de la H Cup :

Toulouse-Biarritz : 21-19 – Emilie DUDON

Dans les travées du Stade de France, la question revenait sans cesse après le match : "Mais pourquoi Fritz n'a pas été retenu dans le groupe France ?". Les supporters toulousains, des étoiles plein les yeux après le quatrième titre européen des leurs, en avaient en effet pris plein la vue avant sa sortie, à la 71e minute. Et la question est tout sauf idiote... Dire que le centre isérois a fait "un match plein", comme l'affirmait son compère Yannick Jauzion après la rencontre, est une lapalissade. Auteur de six points en première mi-temps et très présent en attaque comme en défense, il a réalisé une partie extraordinaire. C'est lui qui, à la 22e, a permis aux siens de ne pas se faire distancer en transformant une pénalité de 53 mètres (6-3). C'est lui qui, à la 39e, les a fait passer devant au tableau d'affichage juste avant la mi-temps (12-9) grâce à un drop opportuniste. Tout autant que la botte précieuse de Skrela ou le gros travail de la mêlée, Florian Fritz a été déterminant dans la victoire haut-garonnaise samedi contre Biarritz. Et pourtant... Absent de l'équipe de France depuis un an, le joueur aux 17 sélections ne la retrouvera pas à l'occasion de la tournée estivale en Afrique du Sud et en Australie. Il devait partir avec les A disputer la Churchill Cup mais il s'était d'abord engagé avec les Barbarians britanniques. Et il n'a qu'une parole. Même s'il s'est bien gardé de commenter sa non-sélection comme sa finale extraordinaire samedi. Il n'est pas venu parler aux journalistes. Florian Fritz a beau être brillant, il n'aime pas la lumière.

Finale du Challenge européen :

Cardiff-Toulon : 28-21 – Jérémy FADAT

Cela aurait dû être une véritable fête, une fin en apothéose… Au terme d’une saison formidable, les Toulonnais avaient l’occasion d’offrir enfin un titre à leurs supporters venus en nombre dans un stade Vélodrome qui étaient devenu le symbole du renouveau du RCT. Rappelez-vous : les Varois y avaient évolué à trois reprises avant cette finale. Le 18 avril 2009, ils y avaient battu Toulouse et ainsi quasiment assuré leur maintien en Top 14. Le 20 septembre 2009, ils y avaient encore dominé Toulouse pour asseoir leur ambition et prouver qu’ils avaient leur place parmi les ténors cette saison. Le 17 avril 2010, ils y avaient cette fois pris le dessus sur Perpignan pour conquérir la première place du classement. L’opportunité de ponctuer l’histoire d’amour avec le vélodrome par un titre était formidable. C’est raté… Et si encore, c’était le seul acte manqué ! L’ancienne légende des All Blacks Tana Umaga, dont l’aventure sur le continent européen est étroitement et uniquement liée aux pages récentes de l’histoire du RCT, et Philip Fitzgerald, l’Ecossais arrivé à Toulon il y a une douzaine d’années dans les équipes de jeunes et qui a connu les allers-retours du club entre l’élite et son antichambre durant la dernière décennie, faisaient leurs adieux. Ils rêvaient d’une sortie en triomphe. Ils auront finalement eu droit à un stade qui s’est peu à peu éteint après la 50e minute de jeu et à la frustration de voir les Gallois célébrer un succès qui leur a pourtant longtemps tendu les bras. Assurément, ces deux historiques méritaient d’écrire un autre épilogue… Tout comme le Toulon version 2009-2010.

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