A la santé du rugby français

Par Rugbyrama
  • Arnaud Mignardi Biarritz joie 2010
    Arnaud Mignardi Biarritz joie 2010
Publié le
Partager :

Le rugby hexagonal était à la fête ce week-end avec les qualifications de Toulouse, Biarritz et Toulon en finales de la Coupe d'Europe et du Challenge européen. Leur présence à ce niveau de la compétition témoigne de sa bonne santé actuelle. Eléments de réponse pour expliquer cet état de fait.

C'est forcément ce qui ressort après les victoires de Toulouse, Biarritz et Toulon le week-end dernier : le rugby français se porte extrêmement bien. L'ailier international toulousain Vincent Clerc ne dira pas le contraire : "cette finale 100% française et la présence de Toulon dans la finale du Challenge européen confirment la bonne santé du rugby tricolore". En effet, après le grand chelem réalisé par les Bleus durant le dernier Tournoi des 6 Nations, ces bonnes performances sur la scène européenne placent le rugby hexagonal au premier plan.

Pourtant, il y a un an seulement, les Bleus avaient peiné dans le Tournoi, terminant seulement troisièmes du classement final. En H Cup, un seul club français était qualifié pour les quarts de finale et aucun pour la demie. Seul Bourgoin avait brillé en allant jusqu'en finale du Challenge, Brive étant sorti dès les quarts. Dès lors, comment interpréter les bons résultats actuels ? Tous ceux à qui nous avons posé la question – joueurs, entraîneurs ou dirigeants -, ont eu la même réponse : c'est du côté du Top 14 qu'il faut regarder. L'entraîneur des arrières biarrots Jack Isaac résume sa pensée en quelques mots : "Notre championnat domestique est particulièrement difficile. Voilà le résultat..." Son deuxième ligne Jérôme Thion précise : "On sait pertinemment que tous les meilleurs joueurs européens, anglais, australiens ou néo-zélandais, viennent ici. Obligatoirement, le niveau augmente et à la fin, on retrouve deux grosses équipes françaises en finale de H Cup. Le Top 14 est le meilleur championnat d'Europe, si ce n'est mondial."

De bon augure à un an du Mondial

Pour le président du BOPB – et ancien président de la LNR – Serge Blanco, "tout le travail fourni pendant la décennie écoulée est en train de payer. Contrairement à ce que l'on peut faire croire, la famille du rugby français peut être fière de ce qu'elle a fait. Le Top 14 est un championnat très difficile. Aujourd'hui, il y a littéralement sept ou huit équipes susceptibles d'être championnes de France. Il n'y a pas un championnat au monde qui peut se permettre cela, dans n'importe quelle discipline. Le Top 14 a bien grandi. Il faut continuer à l'alimenter, et faire en sorte que notre sport devienne le deuxième sport le plus populaire en France."

Le fait particulièrement intéressant de cette histoire, c'est que cette bonne santé des clubs rejaillit sur l'équipe de France. Si 2009 avait été l'année de l'Irlande, 2010 semble bien partie pour être celle des Bleus. Reste maintenant à savoir ce qu'il adviendra de 2011. A ce sujet, l'un des plus illustres internationaux de l'histoire du rugby français se montre optimiste : "Il n'y a pas de raison qu'en Coupe d'Europe, nos clubs dominent, et que l'équipe de France ne puisse pas être compétitive pour la Coupe du monde", affirme Serge Blanco. Il n'y a pas de raison, effectivement...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?