Le retour du Roi

Par Rugbyrama
  • Clerc Toulouse Coupe d'Europe 2010
    Clerc Toulouse Coupe d'Europe 2010
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Triple vainqueur de l'épreuve, le Stade toulousain s'est qualifié pour sa 9e demi-finale en éliminant le Stade français (42-16) grâce notamment à une deuxième période magistrale et à un Yannick Jauzion diabolique. Les hommes de Guy Novès recevront maintenant Le Leinster, champion d'Europe en titre.

Après les batailles dantesques livrées à Dublin et à Anoeta, la guerre des Stades était attendue. Et ce sont les Toulousains qui l'ont emportée, logiquement, au terme d'une de leurs plus belles empoignades de la saison. Plus incisifs, plus joueurs, dominateurs en conquête et dans le combat, les hommes de Guy Novès ont su contrer des adversaires valeureux mais moins incisifs et moins organisés. Moins forts, tout simplement.

L'entame était pourtant parisienne. Dès la 5e minute de jeu, Gasnier portait le danger après un très bon coup de pied à suivre de Beauxis dans l'en-but toulousain. Mais Heymans, en bon soldat, avait aplati une fraction de seconde plus tôt. Gênés par les sorties de balles ralenties dans les rucks et en manque cruel de vitesse, les locaux ne parvenaient pas à mettre du rythme dans leur début de match.

Paradoxalement, c'est probablement l'essai de Roncero à la 20e qui a sonné le glas des chances parisiennes. A la 20e minute, le capitaine du Stade français, placé dans la ligne de trois-quarts, plongeait derrière la ligne toulousaine après un très beau mouvement collectif initié par Beauxis et Bastareaud. Mais, en croyant mettre ses troupes dans le sens de la marche, le pilier argentin créait un déclic chez ses adversaires. Jusque-là dominés et baladés de toutes parts du terrain par la botte de Beauxis, les Toulousains entraient alors dans la bataille.

Mainmise toulousaine

Et ils n'allaient plus en sortir. Plus appliqués, ils parvenaient à mettre en place leur jeu avec des passes après contact et c'étaient eux qui se montraient dangereux désormais. La défense parisienne, impeccable en début de match, commençait alors à plier pour rompre sur la dernière action de la première mi-temps. C'était Yannick Jauzion, combattant exemplaire, qui ramassait la balle à un mètre pour franchir la ligne et permettre aux siens de virer en tête à la pause (13-10).

Le Stade français entretenait l'espoir en début de deuxième période lors d'une série de quatre pénalités en quatre minutes, qui portait le score à 19-16 pour Toulouse. Mais c'étaient encore les locaux qui avaient l'initiative du jeu, gavés de ballons grâce au bon travail de leurs avants et notamment en touche. Albacete, toujours à la pointe du combat, marquait le deuxième essai des siens à l'heure de jeu. Le coup fatal pour Paris.

Les attaques toulousaines fusaient de toutes parts et les joueurs de la capitale ne parvenaient plus à endiguer les assauts adverses, qui scoraient sur leurs fautes et se payaient le luxe d'inscrire un troisième essai à la 77e par Heymans. 42-16, score final. Les armes à la main, le Stade français était venu mourir en quart de finales. Le Stade toulousain, de son côté, a remporté une prestigieuse bataille. Mais il n'a pas encore gagné la guerre. Et les joueurs du Leinster, qu'il rencontrera le premier week-end de mai en demi-finale, sont connus comme les plus valeureux guerriers de la scène européenne.

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