Le poker toulousain

Par Rugbyrama
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Les Toulousains doivent actuellement jongler avec les deux compétitions. Assurés de disputer leur barrage à domicile en Top 14, ils veulent battre le Leinster ce samedi en demi-finale de la Coupe d'Europe pour s'offrir une finale au Stade de France. Avant de se replonger dans le championnat...

Une question de gestion. De réussite. Et parfois de bluff. Les dernières semaines du Stade toulousain, et celles qui arrivent, ressemblent à une véritable partie de poker pour le staff haut-garonnais. En effet, entre un barrage à domicile à aller chercher en championnat, un quart de Coupe d’Europe à remporter, une demie à préparer et des futures phases finales du Top 14 à appréhender, les échéances capitales se succèdent du côté de Toulouse. Alors, il faut savoir faire tourner l’effectif, remobiliser les troupes, optimiser la récupération et donc répartir les efforts. Quitte à faire des choix. Selon l’entraîneur des avants Yannick Bru, ses joueurs ont même "refusé" de laisser filer le match contre Castres samedi dernier en Top 14, huit jours avant la réception du Leinster. "On verra en fin de semaine si leur calcul était le bon ou pas", a-t-il lancé avec un brin de provocation. Car le staff toulousain clame depuis plusieurs semaines que la H Cup est devenue la priorité actuelle. Même si Florian Fritz réfute cette idée : "Il n'y a pas plus de motivation pour la H Cup que pour le championnat. On a envie de jouer les deux à fond".

"Il n'y a pas plus de pression sur ce match"

Alors, où est la vérité ? Un peu entre les deux certainement. Et il faut avouer que l’équipe toulousaine a l’habitude de vivre ce style de situation presque chaque saison. "Nous avons programmé notre équipe pour qu'elle arrive au top à cette période, sans faire d'impasse mais en offrant des plages de récupération aux joueurs afin qu'ils gardent le maximum de fraîcheur", souligne ainsi Guy Novès. Une déclaration qui démontre que Toulouse ne lâchera évidemment aucune des deux compétitions. Ce n’est pas vraiment dans les coutumes de la maison stadiste. Mais la deuxième partie de l’explication du manager laisse à penser que ce n’est pas la même formation qui devrait débuter lors de chaque rendez-vous. Surtout en cas de victoire samedi face au Leinster et donc de qualification pour la finale continentale. "Tomber en demi-finale, ce serait vraiment dommage compte tenu des efforts réalisés pour arriver jusque-là. Ce serait d'autant plus dommage qu'on joue à la maison, devant notre public", prévient l’ailier Vincent Clerc.

Pour autant, au vu programme chargé, le staff sait qu’il ne faudra pas laisser de forces inutiles. Alors, pas question de mettre une quelconque pression sur les épaules des joueurs avant la demi-finale. "Ce match va être une fête. Ce qui m'importe surtout, c'est que les joueurs ne passent pas à côté du match. Passer à côté de la victoire, c'est possible, mais pas à côté du match", déclarait ainsi Guy Novès. Et Vincent Clerc de renchérir : "Il n' y a pas plus de pression sur ce match que lors des matchs de poule. Sauf qu’en phase de poule, nous avons peut-être un joker, pas plus. Mais un ou deux faux pas provoquent aussi l'élimination. Donc le côté éliminatoire de la demi-finale est anecdotique". Mais les joueurs arrivés au club cette saison n’ont pas l’habitude de vivre ce genre d’événements européens, comme l’ancien Toulonnais Yoann Maestri : "Je ressens une grosse excitation au moment d'aborder ce rendez-vous. Et un peu d'appréhension aussi, c'est normal, par rapport au contexte". L’ex-Montpelliérain Louis Picamoles confirme : "On est tous excités d'être à samedi, on a hâte d'y être". Avec la seule ambition de mettre le champion d'Europe en titre au tapis...

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