Le pack destroyer

Par Rugbyrama
  • Mêlée toulousaine - Toulouse - Biarritz - finale H Cup
    Mêlée toulousaine - Toulouse - Biarritz - finale H Cup
Publié le Mis à jour
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Tout le monde en parlait avant le match : la mêlée serait, plus que jamais, une clé de la victoire dans la finale de H Cup Toulouse-Biarritz samedi. Ces prédictions se sont vérifiées : avec un pack ultra-dominateur, les Toulousains se sont appuyés sur ce secteur pour scorer et asseoir leur succès.

A la demi-heure de jeu samedi soir, Biarritz avait déjà été pénalisé deux fois sur mêlée. Et avait aussi été sanctionné de deux bras cassés. Le premier était d'ailleurs intervenu dès le premier affrontement entre les deux packs, après seulement quelques secondes minutes de jeu et un coup d'envoi de Skrela qui n'avait pas fait dix mètres. Et la première pénalité n'allait pas tarder à venir... Campbell Johnstone risque de se souvenir longtemps de la 11e minute de jeu quand il a été littéralement soulevé par son homologue Jean-Baptiste Poux alors que Dimitri Yachvili introduisait dans les 22 mètres du BO... Autre image marquante : à la 54e minute. Pourtant privés du deuxième ligne Patricio Albacete (sorti sur carton jaune), les Rouge et Noir ont quand même pris le dessus sur la mêlée basque.

Bref, le pack biarrot a pris une sacrée leçon en mêlée. Et il a perdu le match là-dessus. "Notre défaite est logique, nous avons été malmenés dans un secteur où nous n'avons pas l'habitude d'être secoués", concédait le président Serge Blanco après la rencontre. L'une des plus grandes forces du BOPB cette saison – on l'a encore vu en demi-finale contre le Munster – s'est muée en sa principale faiblesse à l'occasion de cette finale. Complètement dérouté, il n'a pas su réagir. Et quelques minutes après le coup de sifflet final, il ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé. "Je n'ai pas forcément de réponse pour l'instant, avouait l'entraîneur Jack Isaac. Nous avons été vraiment dominés dans ce secteur et ça nous a fait très mal. C'est étrange parce que c'est un domaine où nous avons été forts cette année. Il a constitué une bonne base pour nos lancements de jeu jusque-là."

Johnston : "Une question de fierté"

A Toulouse, on a un élément de réponse. Et il faut remonter le temps pour aller chercher la raison de cette extraordinaire performance du pack rouge et noir. Il y a une semaine, contre Perpignan, il avait flanché. Le club haut-garonnais, qui avait construit la plupart de ses succès dans ce secteur cette saison, avait en grande partie perdu la demi-finale de Top 14 en raison de sa mêlée défaillante. Alors les avants avaient une revanche à prendre. "Nous étions évidemment vexés et avions besoin de prouver des choses, expliquait le capitaine Thierry Dusautoir. Nous savions qu'il s'agissait d'un point fort des Biarrots et nous avons beaucoup travaillé là-dessus. Nous avons eu raison puisque ce secteur s'est avéré essentiel."

"Nous en avions beaucoup parlé cette semaine. Ça a été dur le week-end dernier mais nous possédons l'une des meilleures mêlées d'Europe et nous voulions le montrer. C'était une question de fierté", renchérissait le pilier Census Johnston. Sa rentrée peu après l'heure de jeu, couplée à celle de Human, a donné un coup de fouet à la mêlée toulousaine à un moment clé du match après le gros travail de Poux et Lecouls notamment. Pourtant, au moment de rendre hommage à ses joueurs qui venaient de lui offrir un quatrième titre européen, Guy Novès recadrait les journalistes : "Je ne voudrais pas qu'on dise que les avants ont réagi par rapport à la semaine dernière. Ils sont simplement revenus au niveau où ils ont été toute la saison." C'est vrai. Ils ont juste flanché la semaine dernière, au mauvais moment. Et ont su prouver leur valeur au meilleur.

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