Biarritz sur le bon (mais long) chemin

Par Rugbyrama
  • Imanol HARINORDOQUY - Toulouse - Biarritz - Finale H Cup
    Imanol HARINORDOQUY - Toulouse - Biarritz - Finale H Cup
Publié le Mis à jour
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Bien qu'ils se soient inclinés de peu (19-21), les Biarrots ont été dominés par Toulouse en finale de H Cup samedi. Leurs rêves de retour sur le devant de la scène envolés, ils ne peuvent que constater le chemin qui leur reste à parcourir. Mais ils s'efforcent de conserver un discours positif.

"Perdre de deux points, c'est formidable". Cette phrase, incroyable dans la bouche d'un entraîneur défait en finale de H Cup, a été prononcée par le coach des arrières du BOPB Jack Isaac en conférence de presse samedi soir. Et elle en dit long sur l'impuissance des Biarrots durant la rencontre. "Nous aurions pu gagner, c'est sûr, mais Toulouse a vraiment dominé", poursuivait l'Australien, fataliste. Les Basques le savent : ils ont fait un pas avec cette finale mais le chemin qui les ramènera au sommet est encore long.

Ces derniers jours, l'entraîneur des avants Jean-Michel Gonzalez n'avait pas hésité à dire que le club "jouait sa saison" sur ce match. Alors forcément, le constat est amer. Quand un journaliste lui a demandé s'il estimait la saison de ses joueurs réussie, Isaac a eu du mal à trancher : "Cela dépend de ce que vous entendez par réussite. Pour moi, la réussite, c'est un titre... Mais bon, nous avons réalisé une bonne saison et nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait. Nous l'avons sauvé quelque part, par rapport au championnat (le BOPB a fini septième du Top 14, ndlr). La Coupe d'Europe, c'est une compétition dans laquelle on s'est mieux exprimé sur le terrain. On ne peut pas dire que c'est une réussite mais on est très fiers de ce que les mecs ont fait."

Discours positif

Bref, les Basques essayaient de se donner une contenance après cet échec. Après ces échecs, si l'on compte la non-qualification pour les barrages du Top 14. Il faut toutefois reconnaître qu'ils ont fait leur maximum samedi au Stade de France, se montrant extrêmement réalistes, au contraire de leurs adversaires. Et ils auraient pu gagner, c'est vrai, "espéraient une pénalité ou un drop à la fin du match pour connaître un bonheur immense" comme l'avouait Dimitri Yachvili. Mais le demi de mêlée international le reconnaissait : "Toulouse mérite amplement sa victoire". Car Biarritz, malgré tout son courage et l'abnégation qui lui a permis de se relancer complètement avec un essai en fin de match, a été largement dominé par son adversaire. Sa mêlée, impériale contre le Munster en demie et complètement ravagée ce samedi, en est l'illustration la plus parlante. Et la victoire du Stade toulousain, aussi implacable et cruelle soit-elle pour les Basques qui trébuchent pour la deuxième fois sur la dernière marche européenne, est avant tout logique.

Alors, les rares joueurs venus avouer leur déception devant les micros et les caméras avaient décidé de positiver leur discours en le portant sur l'avenir : "Je suis sûr que nous serons capables de nous nourrir de cette déception pour grandir, assurait l'ailier Jean-Baptiste Gobelet, déjà perdant en 2006 contre le Munster. Nous avons fait très peu de recrutement cette année et c'est le même groupe qui jouera l'an prochain. Mais il aura profité de cette aventure européenne exceptionnelle pour mûrir. Il s'est passé quelque chose pendant cette H Cup. L'équipe qui est allée perdre à Albi et à Montpellier a gagné contre les Ospreys et le Munster. Je vous le dis, nous reviendrons plus forts." Il le faudra. Parce que les supporters, sevrés de phases finales depuis trois ans, se sont repris à rêver maintenant. Mais aussi parce que cette Coupe d'Europe a laissé entrevoir, outre des lacunes, des signes prometteurs. En quart et en demie notamment. Et que le BOPB sera forcément attendu au tournant l'an prochain. Pas seulement en H Cup d'ailleurs.

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