Biarritz s'invite à la fête

Par Rugbyrama
  • 2010 H Cup Biarritz Olympique Joie
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La finale de la Coupe d'Europe, qui se disputera le samedi 22 mai au Stade de France, sera 100% française. En s'imposant (18-7) face aux Irlandais du Munster après avoir été longtemps menés au score, au stade Anoeta de Saint-Sébastien, les Biarrots ont en effet rejoint Toulouse ce dimanche.

Les spectateurs d'Anoeta n'ont pas eu droit à un grand spectacle comme celui auquel avaient assisté ceux de Toulouse-Leinster la veille. Entre la fébrilité inhérente à une telle affiche et la pluie qui avait mouillé le pays basque toute la matinée, les deux équipes n'ont jamais vraiment réussi à mettre en place leur jeu. Et ce sont finalement les Français qui sont sortis vainqueurs de ce match fermé mais intense, pas flamboyant mais terriblement engagé. Extrêmement réalistes, les Basques ont décroché le dernier billet qualificatif pour la finale à Paris.

Il faut bien avouer que la première mi-temps ne laissait pas vraiment augurer un tel résultat. Les rares occasions un peu construites étaient irlandaises durant les quarantre premières minutes. A la 19e, Flannery profitait d'un décalage en bout de ligne dans ses 40 mètres et le Munster aurait marqué si O'Gara avait pu maîtriser la passe de son partenaire juste avant la ligne biarrote.

Ce n'était que partie remise... Alors que les Biarrots continuaient de s'empaler sur la défense adverse, incapables de trouver des solutions face à la très bonne organisation de leurs hôtes, Erinle perdait le ballon. O'Callaghan le récupérait et lançait le sprint de ses 40 mètres, il servait Quinlan et, après un passage au sol, O'Leary ouvrait à gauche. Le décalage en bout de ligne était imparable et Coughlan offrait le ballon de l'essai à Earls. Biarritz réagissait immédiatement et, après une bonne combinaison sur une touche à 5 mètres de la ligne irlandaise, August était poussé en touche juste avant d'aplatir. Les Basques, piqués au vif, campaient dans les 30 mètres adverses et voyaient leurs efforts récompensés par une pénalité de Yachvili sur sa première tentative (38e, 3-7).

100% de Yachvili

La deuxième période était aussi fermée que la première. L'engagement restait très intense, en mêlée notamment, mais les Basques peinaient toujours dans la construction de leurs actions et dans l'occupation du terrain. Hunt et Balshaw n'étant pas dans un grand jour, l'absence de Damien Traille pesait de tout son poids... Alors Biarritz se reposait sur un autre de ses cadres, le demi de mêlée Dimitri Yachvili, pour scorer. L'international tricolore leur permettait de mener au score pour la première fois du match peu après l'heure de jeu (9-3, 44e et 64e).

Ainsi, le BOPB prenait peu à peu le match à sa botte. Doucement mais sûrement. Le coaching, aussi, faisait son oeuvre. Et les Munstermen, gênés en touche notamment, ne parvenaient pas à remettre la main sur le ballon. Durant le dernier quart d'heure, ils étaient acculés dans leur camp et se mettaient à la faute. Yachvili, auteur d'un 100% ce dimanche, mettait Biarritz définitivement à l'abri grâce à deux nouveaux coups de pied (72e, 78e). Les Basques devaient alors gérer, ce qu'ils firent parfaitement. Leur demi de mêlée enfonçait même le clou à la dernière minute pour porter le score à 18-7.

Comme à Toulouse samedi, la deuxième mi-temps avait été française après un premier acte irlandais. Et tant mieux, car c'est bien la troisième finale franco-française de l'histoire de la H Cup qui se jouera dans trois semaines. Rien ne sert de courir paraît-il... Biarritz, comme Toulouse, est parti à point.

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