Albacete : Suivez le guide

Par Rugbyrama
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Si Toulouse a validé son billet pour sa sixième finale européenne, c’est en partie grâce à la performance de ses avants et à leur domination dans les zones de combat face au Leinster. Le deuxième ligne Patricio Albacete en est l’exemple. Cette saison, il a encore pris une dimension supplémentaire.

Dire que Patricio Albacete a encore une fois livré une prestation de très haute volée samedi lors de la victoire du Stade toulousain contre le Leinster (26-16), qu’il a été exemplaire, décisif, donnerait l’impression de se répéter… Comme toujours pourrions-nous répondre. Comme lors de chaque grand rendez-vous du son équipe. Mais aussi évident soit le constat, comment y échapper? Comment ne pas lui rendre de nouveau hommage ? Auprès des regroupements, en défense, en touche, il a survolé les débats, à l’image du pack toulousain. Alors oui, l’Argentin a encore franchi un cap.

Avec le départ à la retraite de l’inamovible Fabien Pelous en fin de saison dernière, il est définitivement devenu le boss du cinq de devant haut-garonnais. Le modèle, le guide. "Peut-être mais vous savez, je n’aime pas parler de moi. Un seul joueur ne peut rien faire seul. Moi, j’essaye de tout donner. Mais quand on livre une aussi bonne performance, c’est avant tout grâce à une grosse cohésion collective, avouait l’intéressé avec une retenue sincère. Je me suis bien senti, c’est tout ce que je peux vous dire." Malgré l’outrageuse domination des avants toulousains, ne comptez pas sur "Pato" pour tomber dans l’autosatisfaction. Pour lui, c’est simplement le fruit du travail, de l’examen des détails. "Nous savions que nous pouvions prendre le dessus en mêlée, c’était notre objectif. Durant la semaine, nous avons effectué un travail minutieux sur ce secteur. Nous avions également bien étudié la touche pour avoir un contre efficace."

"Nous n’avons encore rien gagné"

Au final, la stratégie toulousaine s’est révélée payante. Et dans la préparation de cette demi-finale, l’expérience d’Albacete, son intelligence, sa culture de la perfection et sa capacité d’analyse ont été déterminantes. "En face, j’avais Nathan Hines. On se commence à bien se connaître tous les deux puisqu’il a joué à Perpignan et que je l’ai encore affronté en sélection nationale en novembre dernier. Et puis, à côté de lui, il y avait Leo Cullen. Lui est là depuis longtemps. Je savais quels étaient ses points forts." Et certainement ses points faibles aussi. Au final, il a tout simplement gagné son duel par K.-O.

Mais comme il montre la voie à suivre sur le terrain, l’Argentin joue le rôle du sage en dehors. Le maître, l’exemple. Ses premiers mots après le succès ? "Il faut rester calme, ne surtout pas s’enflammer." En bon maître, il prévient tout excès d’euphorie naissante et surtout dangereuse : "OK, nous sommes en finale. Mais jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons encore rien gagné. Si la semaine prochaine, on perd contre Castres et si, après, on perd la finale… Moi, je n’ai pas envie d’avoir fait autant d’efforts toute l’année pour rien." Et c’est vrai que sur ce point, Patricio Albacete n’est pas du genre à économiser les efforts…

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