Dupuy: "Toulouse, c'est plus fort"

Leicester-Bath, ça sent bon la Premiership mais c'est de la H Cup...

Julien Dupuy: Oui, c'est à se poser des questions (sourire). Non, évidemment, il y a une différence. Déjà, on joue au Walkers Stadium, celui du football, devant 35 à 40 000 spectateurs. Et puis c'est un match couperet. Celui qui perd rentre à la maison. On sait bien que ce n'est pas de la Premiership...

Quel est votre sentiment sur cette équipe de Bath?

J.D: C'est une équipe homogène avec une charnière Claassens-James qui fonctionne très bien. Ils ont fait un gros début de saison mais là, ils ont un coup de fatigue. D'ailleurs, ils ont perdu chez eux ce week-end et assez largement (3-19 face aux Harlequins). De notre côté, on est plutôt en forme et on joue à la maison.

Peut-on dire dans ce cas que vous êtes favoris?

J.D: Oui, un peu. On est premier du championnat. On a concédé une seule défaite lors des trois derniers mois et en plus, on reçoit à Leicester. Maintenant, on sait bien que les rencontres de Coupe d'Europe se jouent sur des détails. Le titre de favori, c'est juste avant d'entrer sur la pelouse. Après, c'est une autre histoire.

Quel est l'objectif de Leicester dans cette compétition?

J.D: Aller le plus loin possible évidemment. Après, être champion d'Europe, ce n'est pas facile. En plus, si on passe contre Bath, on devra se déplacer à Cardiff ou à Toulouse. Ça sera compliqué. Mais bien sûr, le but, c'est de décrocher le trophée. Aussi bien en H Cup qu'en championnat.

Si vous passez, préférez-vous jouer Cardiff ou Toulouse?

J.D: J'aimerais jouer Toulouse. D'ailleurs, je pense que c'est bien plus fort que Cardiff. Toulouse a les moyens de gagner au Millennium samedi. En revanche, si on passe et qu'on veut aller en finale, il vaudrait mieux affronter les Gallois. Mais personnellement, je préfèrerais jouer contre un club français.

A l'image de votre coéquipier Benjamin Kayser, qui va retourner au Stade français, avez-vous envie de revenir en France?

J.D: Oui, j'en ai envie. Pour l'instant, c'est en pourparlers. J'ai encore un an de contrat mais je suis en train de négocier. Je ne peux pas vous en dire plus mais il n'y a pas qu'un seul club. Un futur demi-finaliste du Top 14? Oui, plutôt dans ces eaux-là...

Votre entraîneur Richard Cockerill a récemment expliqué que vous devriez jouer avec les Bleus. Est-ce toujours un objectif pour vous?

J.D: Pour l'instant, et sans faire de langue de bois, je n'y pense pas trop. Je n'ai pas eu de contact avec un membre du staff actuel et le Tournoi est passé. Je vais m'attacher à faire une bonne fin de saison avec mon club. Et si je suis appelé pour la tournée de juin, ça me fera plaisir. Mais bon, il y a des joueurs en place et ça va être difficile de les déloger. Je ne me prends la tête avec ça.