Harinordoquy: "Pas une revanche directe"

Par Rugbyrama
  • Imanol Harinordoquy - Octobre 2010 - Biarritz
    Imanol Harinordoquy - Octobre 2010 - Biarritz
Publié le Mis à jour
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Finaliste malheureux l'an passé contre Toulouse, Biarritz effectuera un déplacement délicat à Bath dimanche. Le troisième ligne international Imanol Harinordoquy confie que son équipe ne voit pas comme une revanche le retour à la Coupe d'Europe et espère se qualifier pour les quarts de finale.

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant d’aborder cette campagne européenne ?

Imanol HARINORDOQUY : Je suis toujours très excité à l’idée d’aborder cette compétition. Cela nous fait voir autre chose que le championnat. Et puis c’est un format différent. La H Cup est une compétition qui se joue très rapidement. Au bout de six matchs, c’est réglé, tu sais si tu es qualifié pour les quarts de finale. Et même, au bout de deux ou trois rencontres, si tu peux en faire une priorité dans ta saison ou pas. Sur le plan sportif, ça joue beaucoup plus, il y a davantage de volume. C’est vraiment une compétition intéressante. Et puis nous en gardons un très bon souvenir même si nous nous sommes inclinés l’an passé en finale contre Toulouse.

Justement, souhaitez-vous prendre votre revanche par rapport à cette finale perdue ?

I.H : Non, pas une revanche directe. Nous avions connu un parcours très difficile. Nous battons les Ospreys par miracle alors que ce match, nous devons le perdre neuf fois sur dix. Après, la demie contre le Munster fut très compliquée et nous passons dans une superbe ambiance d’Anoeta. Ce furent des matchs énormes à chaque fois. Mais bon, si nous revenons en finale, nous y mettrons un peu plus de colère car deux défaites en finale (2006 et 2010 NDLR), ça suffit.

La victoire dans le derby basque contre Bayonne samedi a dû gonfler votre moral ?

I.H : C’est vrai que c’était très important de gagner devant une équipe qui était mieux classée que nous. Cela nous donne encore plus de confiance et il est plus facile de travailler dans ces conditions. Les joueurs peuvent se lâcher davantage. Plus généralement, nous sommes sur une très bonne dynamique sur les cinq derniers matchs. Nos résultats sont positifs même si nous nous inclinons au Racing-Metro. Le point de bonus défensif glané montre notre état d’esprit actuel.

Avez-vous des certitudes au niveau de votre jeu ?

I.H : Nous en disposons au niveau de notre conquête, très performante, ainsi qu’en défense où nous faisons preuve de discipline. Mais chaque semaine, nous essayons de nous remettre en question car rien n’est acquis. Il y a encore quelques points à régler notamment sur le plan offensif où nous devons en faire davantage. Nous n’avons pas encore optimisé notre travail à ce sujet.

On sent aussi de l’extérieur que le groupe est plus soudé depuis le vrai-faux départ de Jean-Michel Gonzalez ?

I.H : Tout le groupe s’est surtout remis au travail. Et cela ne nous a pas fait de mal. Notre mot d’ordre était de nous concentrer sur le sportif et la performance de chacun.

Est-ce difficile dans les têtes de passer du championnat à la Coupe d’Europe ?

I.H : C’est surtout une autre manière d’aborder un match mais cela fait partie de notre quotidien. Nous avons quand même l’habitude. C’est aussi le moyen de couper avec le championnat même si, avec notre dynamique actuelle, nous aurions aimé enchaîner. Mais bon, l’an dernier, nous n’étions pas très bien à la même époque et la Coupe d’Europe nous avait relancés. Il n’y a pas de règles.

Bath, Ulster et Aironi : quel regard portez-vous sur cette poule ?

I.H : Bath, c’est très costaud avec des joueurs confirmés sur le plan européen. Tout comme l’Ulster qui joue tout le temps cette compétition et qui n’a pas forcément d’objectifs sur un autre tableau. Et puis, tous leurs joueurs sont sur le quai pour nous affronter. Et là-bas, les conditions de jeu sont souvent délicates. Je me souviens avoir évolué en Ulster sous la pluie, le vent et le froid. Délicat à jouer. Quant aux Aironi, c’est un peu l’inconnu. Nous verrons bien sur le premier match qu’ils feront. Comme c’est la fusion de deux clubs, il doit y avoir de bons joueurs. Et les Italiens, sur le plan physique, c’est assez proche de nous. Bref, les matchs pièges seront nombreux et notre tâche pas facile. Nous espérons sincèrement accéder aux quarts de finale.

Comment abordez-vous ce premier déplacement à Bath dimanche ?

I.H : Je pense qu’on affronte notre concurrent direct pour la qualification. Et cela sera très dur de rentrer dans cette compétition car le rythme ne sera pas le même tout comme l’arbitrage. C’est une rencontre importante et si nous ne gagnons pas, il faudra ramener au moins un point de bonus. Tous les points comptent. Il y a tellement peu de matchs à disputer qu’il faut en engranger un maximum.

Un mot sur le retour de Damien Traille…

I.H : Ah, Damien, il est dans les starting blocs. Et cela fait du bien de le voir dans le groupe, s’entraîner avec nous. Je ne sais pas s’il sera titulaire ou prendra part qu’à dix minutes mais on sait tous ce qu’il représente. Damien, il apporte avec son expérience. Après, nous ne lui demanderons pas non plus de traverser le terrain. Il faudra d’abord qu’il retrouve des sensations…

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