Paris, roi du bricolage

Par Rugbyrama
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Depuis plus d'un mois le Stade Français aligne des joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs en raison de ses nombreux blessés. Et pour l'instant, ça fonctionne. Ce sera encore le cas samedi face aux Harlequins de Londres, lors de la 3e journée de Co

Un centre à l'ouverture, un ailier en troisième ligne et bientôt un troisième ligne en deuxième... Si ces "combinaisons" n'ont rien d'exceptionnel sur un terrain, au Stade français, elles font désormais partie du quotidien. Les nombreuses blessures qui touchent le club depuis le début de la saison obligent le staff parisien à toujours plus d'inventivité. Depuis trois rencontres, l'ailier Geoffroy Messina est aligné en 3e ligne. Quant aux centres Guillaume Boussès (2 fois) et Brian Liebenberg (1 fois), ils ont dépanné à l'ouverture. Et les trois hommes sont loin d'être ce qu'on appelle des polyvalents.

Pourtant, Paris s'en est pas mal sorti malgré ces rafistolages. Mieux, le club de la capitale a signé deux succès en trois rencontres ne s'inclinant qu'à Montpellier. Il est même revenu avec le bonus de son déplacement à Biarritz. Max Guazzini en était le premier étonné. "Je ne m'attendais d'ailleurs pas à une telle victoire", explique-t-il dans Midi Olympique. Mais Paris a de la ressource et surtout une force mentale indéniable. "Nous avons eu un état d'esprit incroyable, avouait Mathieu Blin. Pourtant, on a connu une semaine compliquée avec le retour des internationaux, des incertitudes et des nouveaux ingrédients à intégrer".

Parisse en 2e ligne

La formule est belle. Paris compose une recette différente chaque semaine ou presque, selon les denrées disponibles. Depuis le début de la saison, Ewen McEnzie a utilisé près de 37 joueurs, rien qu'en Top 14. Le troisième ligne Pierre Rabadan est le seul de l'effectif à avoir participé aux douze rencontres de championnat et c'est le seul à plus de 800 minutes de jeu, soit dix matchs complets. Sur ces 37 joueurs, près de la moitié (19) ont à peine joué 400 minutes cette saison, ce qui équivaut à cinq rencontres pleines. Personne n'a à se plaindre d'un manque de temps de jeu.

Samedi, face aux Harlequins, rebelote. C'est Sergio Parisse qui pourrait monter juste derrière les piliers comme seconde latte. Arnaud Marchois et Simon Taylor sont incertains et le jeune Loïc Charlon n'est pas inscrit en Coupe d'Europe. Un casse-tête de plus pour McEnzie, Fabrice Landreau et Christophe Dominici. Mais ce n'est pas tout sinon, ça serait trop simple. Les lignes arrières posent encore problème. A l'ouverture, Lionel Beauxis est indisponible. C'est donc Boussès qui pourrait de nouveau débuter... car Juan Martin Hernandez n'a pas encore repris l'entraînement. A Paris, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Et pour l'instant, on le fait bien.

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