Ne pas gâcher la fête

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir été prévenu tout au long de la semaine par un discours que tout le monde croyait diplomatiquement correct! Comment donc, malgré toutes les bonnes phrases du genre : "Attention à ne pas tomber dans l'excès de confiance qui fait que d'un coup, tout bascule", Toulouse a-t-il pu ainsi tomber dans le piège écossais?

Le spectre de Llanelli de 2006-2007 a surgi de nulle part samedi aux alentours de 14h30 du côté de Ernest-Wallon qui avait fait le plein pour fêter ceux qui ne devaient pas manquer de signer une seizième victoire consécutive. Glasgow, simple formalité? "Le bateau a pris un obus, ilfaut qu'il repasse au port, qu'on le répare et qu'il reparte vite au combat pour élever singulièrement son niveau de jeu." La formule pleine d'esprit est signée Guy Novès.

Un mal pour un bien?

L'avertissement pour les finalistes malheureux de la dernière H Cup est en tout cas réel. Pas éliminé par cette défaite, mais du coup, très loin maintenant de la qualification qu'il faudra aller coute que coute chercher dans l'enfer de Bath. "Ça va nous faire du bien, reprend le manager général de Toulouse qui doit penser ce dimanche matin avoir parlé à un mur toute la semaine, il y aura pas mal de chose à travailler la semaine prochaine. Une fois de plus, le sport de haut niveau a tôt fait de vous remettre les pieds sur terre et la tête sur les épaules."

"Manque d'investissement", souligné par Poitrenaud ; "faillite dans l'engagement" selon Yannick Jauzion... Comme toute série, celle des Toulousains était amenée à prendre fin tôt ou tard, mais il faut bien admettre que la gifle arrive au plus mauvais moment. A un instant crucial pour la suite de la saison. "Nous n'avons pas la tête à l'envers pour autant," relativise encore l'arrière toulousain. Oui, mais "parce que nous avions la tête en Top 14 et pas en Coupe d'Europe" comme le disait à chaud Guy Novès, voici Toulouse contraint d'aller jouer un huitième de finale à l'extérieur dans huit jours.