Montpellier sans briller

Didier Nourault et les Montpelliérains ne devaient pas à s'attendre à une telle résistance de la part de Toulon. Avec une équipe fortement remaniée (quatorze titulaires du dernier match étaient absents), le RCT semblait venir au stade Yves-du-Manoir pour relancer des joueurs et faire quelques expériences et non pas pour faire la guerre à une formation héraultaise qui voulait conserver ses chances de qualification pour les quarts de finale.

Pourtant, les joueurs de la Rade ont longtemps mené au score grâce à un surplus d'efficacité. Privés de munitions en raison d'une conquête perfectible, les Varois ont longtemps défendu avec courage avant de saisir la moindre opportunité pour inscrire des points. Plus performants en mêlée et en touche, les locaux se montraient bien maladroits ou peu en réussite dans la transformation du jeu après des premiers temps de jeu pourtant prometteurs. Malgré une nette domination des Montpelliérains, c'étaient bien les Toulonnais qui ouvraient le score par l'intermédiaire de Ramiro Pez sur pénalité.

Un score qui n'était pas en adéquation avec le début de la rencontre mais qui reflétait parfaitement le manque de réalisme des buteurs locaux. Jacques Schutte manquait la cible sur pénalité puis sur un drop lointain. Adrien Tomas ratait lui aussi un drop. Beaucoup de points laissaient en route mais Montpellier virait en tête à la pause grâce à un essai de Rickus Lubbe puis grâce à une pénalité de Schutte dans les dernières secondes du premier acte.

Sarraméa le sauveur

Menés (8 à 3), les Toulonnais revenaient dans la rencontre dès les premières minutes du deuxième acte. Pez donnait le coup d'envoi et ses avants récupéraient le ballon : jeu dans l'axe, pénalité jouée rapidement par Henjak pour un renversement sur Pez qui jouait au pied. Le trois-quarts centre Lovobalavu était le plus adroit à la réception et il filait derrière la ligne. Avec la transformation, le RCT prenait les devants dès la 42e minute (10-8).

Une courte avance qui galvanisait néanmoins les Varois. Comme en première période, avec peu de ballons à jouer, ils s'appliquaient à défendre. Repoussant unes à unes les attaques héraultaises, ils pensaient tenir un succès encourageant après la défaite face à Dax samedi dernier. Pendant trente minutes, les Montpelliérains ne trouvaient aucune ouverture. Mais à la 72e minute, Olivier Sarraméa ramenait l'espoir chez les locaux en réussissant une pénalité de cinquante mètres. L'arrière local doublait la mise quatre minutes plus tard et scellait la victoire des siens. Un succès acquis sans briller mais suffisant pour continuer sa route en Challenge européen.