Les Toulousains impatients

Un quart de finale à Cardiff, au Millenium Stadium, face à la formation qui a survolé la phase de poule. Voilà le challenge proposé aux hommes de Guy Novès s'ils veulent continuer leur aventure en Coupe d'Europe. Rien n'est impossible mais il faut tout de même reconnaître que la tâche s'annonce compliquée. En revanche, à Ernest-Wallon, personne ne va se rendre au pays de Galles avec la peur au ventre. Bien au contraire. "Quand on signe au Stade toulousain, c'est pour jouer des rencontres qui font vibrer", souriait le capitaine Jean Bouilhou en début de semaine, "donc nous entrons dans une période avec des matchs que l'on a tous envie de jouer."

Dusautoir en vacances forcées

Concentration mais surtout impatience planaient depuis deux semaines sur le terrain d'entraînement du Stade toulousain. Guy Novès a même dû calmer l'ardeur de certains : "Thierry Dusautoir ne voulait pas prendre de vacances la semaine dernière mais nous l'y avons obligé." Le rêve de tous les patrons. Même chose pour Byron Kelleher qui a fait tous les efforts pour soigner dans les temps son entorse du genou gauche. Le Néo-Zélandais a fait son retour sur les terrains le week-end dernier à Brive et il n'a pas caché sa déception de sortir après une heure de jeu. L'ancien All Black voulait retrouver plus de sensations en puisant dans ses réserves. Enfin, Jean-Baptiste Elissalde est lui aussi en avance par rapport à la date de reprise prévue après sa luxation du coude droit.

Des joueurs "dressés"

"Tout le monde est tellement motivé que je n'ai pas grand chose à ajouter", constatait Jean Bouilhou jugeant son rôle de capitaine facile à assumer "avec des joueurs qui ont déjà tous vécu ce genre d'événements et qui savent comment s'y préparer." Même l'exigeant Guy Novès a dû s'incliner devant la volonté de ses joueurs : "Ils sont très professionnels. A chaque fois, c'est un plaisir de les retrouver. Chaque semaine, nous nous rapprochons de notre meilleur niveau." Le manager, qui a déjà remporté trois fois la Coupe d'Europe, allait même plus loin : "Nos joueurs sont dressés pour ce genre de rencontres." Et samedi, il compte bien libérer les fauves.