Le sifflet de la discorde

Par Rugbyrama
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L'arbitrage est actuellement au centre de toutes les polémiques après le quart de finale de Coupe d'Europe entre Toulouse et Cardiff. Les clubs français sont-ils lésés dans la compétition ?

"L'arbitre n'a pas été honnête", clame Guy Novès dans Midi Olympique. Il est vrai que les décisions de Chris White à Cardiff n'ont pas avantagé les Toulousains. Durant la semaine précédant la rencontre, Thierry Dusautoir avait prévenu que Martyn Williams, le troisième ligne international des Blues, était un "pénible" sur les phases de ruck. Et ce dernier n'a pas failli à sa réputation. Constamment à la limite (?) du hors-jeu, il a littéralement pourri chacune des sorties de balles toulousaines. Et l'arbitre n'a rien trouvé à redire. A l'inverse, l'Anglais a sanctionné les champions de France chaque fois qu'ils tombaient dans le camp adverse. "J'accepte les pénalités sifflées contre nous. Mais je les accepte plus si, dans les mêmes conditions, il ne siffle pas contre Cardiff", ajoute Novès.

Le manager toulousain avait pourtant pointé du doigt l'arbitrage de M. White quelques jours avant la rencontre : "La dernière fois qu'il nous a arbitrés contre des Gallois à Toulouse (face à Llanelli en 2006/2007, ndlr), nous avions perdu et nous avions appris, une semaine plus tard, qu'il était marié avec une Galloise qui vivait à Cardiff", nous avait-il confié. Une sorte d'avertissement directement adressé à l'intéressé qui n'a visiblement pas porté ses fruits. Guy Novès en a d'ailleurs remis une couche dans Midi Olympique après le quart de finale : "Je suis écoeuré par les décisions de Chris White. Je suis certain qu'il ne divorcera pas ce soir (samedi, ndlr) avec son épouse galloise... Elle sera même très heureuse de le retrouver".

L'arbitrage en H Cup : éternel débat

Et comme si la prestation de l'arbitre central ne suffisait pas pour accabler les vice-champions d'Europe, ils ont aussi dû se plier à une décision litigieuse de l'arbitre vidéo. A la 20e minute, ce dernier refusait un essai à Dusautoir, pour un en-avant pas évident du tout, qui aurait récompensé la forte domination toulousaine. Certes, tous ces choix controversés n'expliquent pas, à eux seuls, la défaite des Hauts-Garonnais mais à l'arrivée, il est indéniable qu'ils pèsent lourd dans la balance. Et la polémique sur l'arbitre de ce match en rappelle d'autres pour les clubs français en Coupe d'Europe cette saison. Perpignan, Biarritz ou Clermont ont déjà souffert de décisions contestables dans la compétition. Pur hasard ?

"Les équipes galloises ou écossaises sont en progression ; ceci, combiné à un arbitrage douteux, peut expliquer que les Français ont perdu leur avance. Je me demande d'ailleurs comment le président de l'ERC, un français (Jean-Pierre Lux, ndlr), peut rester muet. Cette saison, aucune équipe française n'a été épargnée ", explique Patrice Lagisquet, l'ancien entraîneur biarrot. Y aurait-il un arbitrage à deux vitesses dont les clubs hexagonaux sont les victimes ? De là à l'affirmer, il n'y a qu'un pas que certains ont décidé d'effectuer. Loin de tout chauvinisme, les responsables de l'arbitrage français ont, quant à eux, apporté leur soutien à M. White. "Le débat est vieux comme le rugby. […] En période de Top 14, les entraîneurs critiquent leurs arbitres et louent l'arbitrage, soi-disant plus fluide, de la H Cup. Puis, lorsque la Coupe d'Europe reprend ses droits, les critiques touchent les directeurs de jeu britanniques... Alors, où est la vérité ? ", se demande Didier Mené, le futur président de la commission centrale des arbitres. En effet, il serait urgent de répondre à cette question...

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