Biarritz ne veut pas mourir

Biarritz peut encore sauver sa saison. Malgré sa descente aux enfers en Top 14, il tentera de rebondir en H Cup. Deuxième de la poule 6, il reste en course pour une qualification en quart de finale malgré une défaite à Gloucester. Pour cela, il faudra absolument l'emporter à Cardiff vendredi soir. Dans le contexte actuel, cela relèverait presque de l'exploit. Une vision exagérée des choses ? Pas vraiment. Le BOPB est plongé dans une crise qu'il ne peut plus nier.

Dixième du Top 14, il reste sur une cruelle défaite face au Stade français (13-32) qui l'a vu humilié sur son terrain pour la deuxième fois consécutive après le revers contre le voisin bayonnais (12-14). Les changements dans le staff opérés ces dernières semaines avec les arrivées de Laurent Rodriguez et de Jean-Michel Gonzalez n'ont pas encore fait sentir leurs effets et les joueurs sont plus que jamais plongés dans le doute. Dernier argument : la bonne forme actuelle de Cardiff. Premiers de la poule 6, les Blues comptent seize internationaux gallois dans leurs rangs (plus deux All Blacks et deux Tonguiens). Et ils restent sur une belle victoire contre Gloucester en H Cup, bien qu'ils aient fourni leur "plus mauvais match" de la saison le week-end dernier à Glasgow.

Accent sur la défense

Il faudra donc que les Biarrots aillent puiser dans leurs réserves pour aller chercher quatre points au pays de Galles. Laurent Rodriguez a prévenu, le staff "compte sur un sursaut d'orgueil." Pour cela, il a demandé à ses joueurs... de jouer ! "C'est l'état d'esprit de tous. Les joueurs sont les premiers affectés par ce que vit le club aujourd'hui. Nous ne freinerons pas nos envies, on va leur demander d'attaquer, le BO ne reniera jamais son credo de jeu. On ne baissera jamais les bras, on ne lâchera pas, ni la H Cup ni le championnat." Même son de cloche chez les joueurs : "L'équipe est restée soudée et restera soudée quoi qu'il arrive", assure ainsi le capitaine Jérôme Thion.

La semaine a été très studieuse : entraînements fixés à 7h30 le matin, retour aux bases même du jeu, diagnostic en profondeur des maux qui gangrènent le groupe, travail particulier sur la défense devenu une faiblesse au BOPB. Jean-Michel Gonzalez est conscient qu'il s'agit d'un "travail de longue haleine" mais il assure que "ce travail en en bonne voie". Les Biarrots n'ont pas beaucoup de temps toutefois. Ils doivent réagir. C'est maintenant ou jamais.