La griffe Leicester

Par Rugbyrama
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Comme à ses plus beaux jours, c'est en s'appuyant sur un énorme paquet d'avants que Leicester a martyrisé Perpignan le week-end dernier. Une recette toujours efficace pour les Tigers, surmotivés à l'idée d'effacer leur parcours décevant de l'édition précé

Il se murmurait que Leicester faisait moins peur. Privé par les changements de réglementation du maul porté, une de ses armes favorites, auteur d'un début de saison mitigé en Premiership, le club des Midlands semblait se chercher une confiance, presque une identité. Allez dire ça à Perpignan. L'Usap a été laminé par un pack destructeur le week-end dernier à Welford Raod. Un véritable cauchemar pour les Catalans, peu habitués à souffrir autant dans ce secteur du jeu. "Ils nous ont fait mal", admet le deuxième latte perpignanais, Olivier Olibeau.

A travers cette performance, les Tigers ont peut-être marqué définitivement leur retour sur le devant de la scène européenne. Si la mue entamée vers un jeu plus ouvert sous la houlette du nouvel entraineur, le Sud-Africain Heyneke Meyer, va se poursuivre, Leicester demeure avant tout une machine à broyer l'adversaire. On ne s'assoit pas comme ça sur un siècle de tradition. "Notre pack a été phénoménal, s'enflammait l'ouvreur Toby Flood après la rencontre, samedi. Julian White a encore été là pour renverser le pack de Perpignan sur 10 mètres et Lewis Moody court partout comme si c'était son dernier match sans jamais se faire soigner."

Un compte à régler

Le retour en forme d'un joueur clé comme Lewis Moody n'est pas étranger au regain de forme du pack des Tigers. Blessé au tendon d'Achille au mois de mars, le troisième ligne international a repris la compétition en octobre. "Je me sens un peu mieux à chaque match. Je ne suis pas encore au niveau où je souhaiterais être, mais ça revient", a confié Moody, désigné homme du match contre Perpignan. Dans son sillage et celui de White ("il a 36 ans mais il a encore été extraordinaire contre Perpignan ", note Heyneke Meyer), mais aussi avec des pointures comme Martin Corry, capitaine toujours charismatique, le deuxième ligne Ben Kay, lui aussi revenu à un excellent niveau ou Benjamin Kayser, Leicester peut voyager.

D'autant que ce groupe est animé par un fort désir de revanche. Eliminés dès le premier tour la saison dernière alors qu'ils se trouvaient dans la poule de Toulouse et du Leinster, les Tigers étaient passés complètement à côté. "La H Cup est la plus grande compétition qui existe en Europe, peut-être même dans le monde. Pour n'importe quel joueur, c'est un énorme défi et nous ne voulons pas revivre la même chose que l'année dernière ", assure l'arrière Geordan Murphy. A mi-chemin de la première phase, avec trois victoires et un total de 14 points sur 15 possibles, Leicester est parti sur des bases très élevées.

Reste à ne pas tout remettre en cause lors des deux déplacements chez les Ospreys, et ce week-end à Perpignan, où un point de bonus défensif pourrait faire leurs affaires. A Aimé-Giral, les hommes de Heyneke Meyer s'appuieront encore une fois sur l'extraordinaire puissance de leur pack. Mais ils devront aussi composer avec le facteur Daniel Carter, dont ce sera la première sortie en sang et or. Toby Flood, confronté à la star des Blacks, ne s'émeut pas plus que ça. "C'est un grand joueur et il va apporter un gros plus, mais on ne joue pas contre un joueur, on joue contre une équipe et elle a encore des failles, même avec Carter ." Décidément, Leicester a retrouvé toute son assurance...

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