Dupuy: "Je serais surveillé"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Auteur de l'essai de la victoire en quart, Julien Dupuy s'attend à être marqué de près face à Cardiff. Le demi de mêlée de Leicester évoque également sa vie en Premiership et l'avenir.

Après le forfait de Sébastien Tillous-Borde, vous attendez une première convocation chez les Bleus ?

Julien Dupuy: Je n'ai pas de nouvelles et franchement, je n'y pense pas. J'ai une demi-finale de Coupe d'Europe puis une autre en championnat, et après peut-être deux finales. Donc l'équipe de France, ce serait une erreur d'y penser... Je vis des moments énormes.

Il y a un an, on ne vous aurait pas posé la question. Comment expliquer votre changement de statut?

J.D: Beaucoup jouer apporte de l'expérience, de la confiance. Leicester, c'est une nouvelle équipe dans un nouveau pays. Cela m'a fait du bien de partir de Biarritz même si au départ je n'avais pas envie de venir en Angleterre. Mais Leicester m'a appelé, un grand club, une grande équipe. Je les ai rencontrés. Ils cherchaient un demi de mêlée français. J'étais libre, en fin de contrat. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir.

Comment s'est passé la concurrence avec l'international anglais Harry Ellis?

J.D: Très bien. En fait il n'y en a pas eu trop. Il a joué les deux premiers matches, j'ai joué les suivants. Il est ensuite parti en test avec l'Angleterre (ndlr: en novembre), il a été suspendu six semaines en Coupe d'Europe, puis est allé aux Six nations. Et j'ai joué.

En quoi la Premiership diffère-t-elle du Top 14?

J.D: La rigueur et la masse de travail: les mecs ils +s'envoient+ comme des fous dans tous les entraînements qui sont courts mais intenses. La préparation physique ici, c'est très dur.

Cela explique l'absence des clubs français des demi-finales européennes?

J.D: Il y a un peu de ça, même si Toulouse n'a pas perdu là-dessus (ndlr: en demi-finale contre Cardiff). Mais au niveau de la préparation physique, on est un peu en retard. A Leicester, on a six préparateurs physiques. A Biarritz il y en avait deux...

L'approche des matches est différente?

J.D: Nous, quand on est stressé, qu'on a peur de perdre, on joue petit bras. Eux, comme en foot, ils se disent "On va tout tenter".

Après le départ de l'entraîneur Marcelo Loffreda puis celui de son successeur Heyneke Meyer à Noël, vous attendiez-vous à voir Leicester en lice pour un doublé championnat - Coupe d'Europe?

J.D: On se sent particulièrement bien, on est sûr de nos forces. Mais on ne s'attendait pas à être à ce niveau-là.

Votre essai splendide en quarts, celui de la qualification contre Bath, va-t-il changer la manière dont vos adversaires vont vous traiter?

J.D: Je vais être un peu plus surveillé. Contre Cardiff, il faudra que je fasse attention... Mais jouer demi de mêlée à Leicester, c'est un régal: les avants font bien leur job... Toutefois, cette année, il n'y a pas que les avants. On a une bonne ligne de trois-quarts et un équilibre qu'il n'y avait pas l'an passé.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?