En quête du rachat

Par Rugbyrama
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La déconvenue toulousaine face à Glasgow place les Toulousains dans l'obligation d'un exploit à Bath. La qualification pour les quarts de finale de H Cup passe par là. Les Toulousains se doivent et doivent une revanche à leurs supporters.

Le calcul a encore un peu sa place dans les têtes toulousaines. Pas vraiment à vrai dire, mais quand même... "Pour la première fois depuis le début de cette édition, nous saurons le résultat de nos adversaires en entrant sur le terrain dimanche et donc si le bonus défensif peut nous suffire pour passer en tant que meilleurs seconds, souffle Guy Novès. Mais nous n'allons pas en Angleterre pour ça! Nous y allons pour gagner et s'il nous reste ne serait-ce que deux chances sur dix, nous les prendrons."

L'opposition très engagée de l'entraînement de mardi soir attestait si nécessaire de l'envie des Toulousains de rattraper la bêtise du week-end dernier. "Dimanche était un peu morose, concède Clément Poitrenaud, mais nous sommes vite passés à la préparation du match à venir et les sourires sont revenus. Nous savons à quoi nous en tenir. Nous nous sommes mis tous seuls le couteau sous la gorge, à nous de savoir l'enlever." La faillite collective du match face à Glasgow pourrait avoir de grosse conséquence.

Pas de révolution

Mais Toulouse, qui restait avec ce couac majeur sur une série de quinze succès consécutif, n'en est pas au premier match couperet de son histoire. Si le manager tient à relativiser les conséquences d'une éventuelle élimination, Yannick Jauzion râle à cette idée : "Vu notre potentiel, ce serait un énorme gâchis." Poitrenaud veut lui s'appuyer sur le côté fédérateur de ce genre de match : "C'est aussi dans ce genre de rencontre qu'un groupe se forge un mental pour aller chercher des titres. Cela apporte une expérience, un vécu."

Face à Glasgow, "tout est arrivé le même jour : la malchance, le laxisme, la non-concentration," énumère Yannick Jauzion. "Collectivement nous avons tous failli. Il n'y en avait pas un pour rattraper la bévue de l'autre," reprend l'arrière toulousain. Pour le coup, l'inconscient a rattrapé le conscient. Contrairement à la semaine dernière où malgré le discours, les joueurs étaient tombés dans une certaine euphorie après leur incroyable série de 15 succès, les mots semblent en adéquation totale avec l'état d'esprit. Conscients de s'être trompés de rendez-vous, les hommes de Kelleher qui devrait retrouver une place de titulaire savent qu'il faudra un investissement total pour affronter Bath.

"OK, nous avons failli face aux Ecossais, reprend Poitrenaud. Mais nous n'allons pas changer le fonctionnement qui nous a permis de gagner 15 matchs d'affilée! Nous n'allons pas tout révolutionner pour dimanche prochain!". "Nous avons une part de responsabilité dans l'échec de samedi dernier, car nous avons fait quelques paris sur la composition d'équipe, mais c'est parce que nous savions que, victoire ou pas, nous devions jouer un match capital à Bath," conclut Guy Novès.

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