Clermont se prend au jeu

Par Rugbyrama
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Un an après avoir retrouvé la grande Coupe d'Europe, Clermont n'est plus le petit qui débarque et qui découvre. Du coup, l'ambition arrive et comme le moral est de retour...

Pour la venue du "goret" à Marcel-Michelin, le Clermont-Auvergne va mettre les petits plats dans les grands. Philippe Saint-André (ex-Jaunard de renom, 1988-1996) sait où il s'apprête à mettre les pieds et ce n'est pas pour rien que Chabal, McAlister et d'autres ont été ménagés la semaine dernière. Venir à Marcel-Michelin n'est jamais anodin et c'est encore plus vrai cette année. "Vous savez maintenant, avec les vidéos, il y a moyen de savoir comment jouent les adversaires, il n'y a pas vraiment de plongeon dans l'inconnu," souligne Julien Malzieu.

"L'an dernier, nous avons réussi à chatouiller des ténors de la Coupe d'Europe, relève l'ailier aux deux essais cette saison en Top 14. Rivaliser avec les Wasps ou encore le Munster nous a donné des idées, mais il faudra rester humbles et continuer à travailler. Nous l'avons vu en Top 14, nous ne sommes pas des cadors." Les hommes de Vern Cotter savent qu'il y a encore du boulot. La conquête auvergnate a posé quelques problèmes. La constance a manqué aussi.

Moral au beau fixe

Il avait manqué un point aux Auvergnats pour décrocher une place en quart de finale. "Nous allons tout faire pour décrocher ce petit point," affirme Malzieu. Avec un groupe à l'ossature solide et quasiment inchangée depuis trois ans, l'ASM a encore gagné en maturité malgré la dureté des déceptions. Clermont veut s'imposer avec caractère "sans renouveler les erreurs de la saison dernière". Ni celles de ce début d'année est-on tenté d'ajouter... "Cette victoire à Bourgoin est arrivée au bon moment pour nous permettre d'aborder la Coupe d'Europe l'esprit libéré. Le moral est au beau fixe. C'est sûr que si nous avions perdu le week-end dernier, nous aurions commencé à "psychoter", à nous demander pourquoi nous n'arrivions plus à gagner à l'extérieur... Certaines défaites comme celle à Castres sont vraiment très difficiles à oublier. Quand on perd contre plus fort que soi, OK, mais quand c'est parce qu'on joue à l'envers, alors là, non. Ça ne passe pas."

Malgré les semaines, la frustration est encore bien présente. Seules les victoires vont aider Clermont à oublier. Le changement d'air aussi est une bonne cure. "Nous en parlions entre nous ce matin, c'est vrai que la Coupe d'Europe est une coupure avec le train-train. Ça nous change les idées, nous donne un coup de boost, reprend encore Julien Malzieu. Ce sont des matchs de haut-niveau qui se rapprochent du niveau international. En tant que joueur, il y a vraiment de quoi prendre un maximum de plaisir. Maintenant, nous n'avons pas clairement parlé d'objectif entre nous en H Cup, mais nous voulons aller le plus loin possible." Sûr, Clermont se prend au jeu européen.

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