Anoeta, lieu de pré-dilection

Ils adorent Anoeta. Les supporters biarrots, qui devraient être approximativement 31 000 (eu égard aux 1000 billets vendus aux supporters anglais) dimanche, se plaisent beaucoup dans leur "deuxième maison". C'est comme ça que Christine Hypolite, la présidente du club de supporters Aupa BO, nomme le stade de Saint-Sébastien. "Pour nous, ce stade représente beaucoup de choses. Il est très symbolique." Il faut dire que les Biarrots y ont déjà remporté trois victoires en trois matchs. Ça met en confiance, forcément. "Il y a le sportif, c'est vrai, mais nous l'aimons aussi parce qu'il fédère beaucoup de monde, du Pays basque et de partout en France. Quand on voit d'autres clubs de supporters y venir, c'est génial. C'est ça l'esprit du rugby. Il y a de plus en plus d'Espagnols aussi. C'est toujours une fête là-bas."

Celle prévue dimanche devrait être grandiose. A trois jours du match, les fans du BO sont "en plein stress et en pleine préparation". Parce qu'être supporter, c'est du boulot. 16 000 ttun-ttun ont déjà été gonflés, qui seront acheminés à Anoeta dans deux semi-remorques samedi. Le tifo de 1200 m2 est prêt. Il n'y a plus qu'à préparer la surprise finalement. Si elle refuse de dire ce que c'est, Christine Hypolite promet qu'elle en étonnera plus d'un. Elle devrait être conséquente en tous les cas, puisque pas moins de 110 membres de l'association (ils sont 1120 en tout) partiront de Biarritz dimanche matin à 6 heures pour aller l'installer dans le Stade.

Une grande fête

Bref, on met les petits plats dans les grands pour être à la hauteur de l'événement. Habitués à la fête, les supporters n'imaginent même pas repartir déçus d'Espagne. Ils restent lucides toutefois : "Objectivement, c'est un match à notre portée, analyse la présidente d'Aupa BO. Northampton est dernier de son championnat et nous l'avons déjà battu deux fois. Mais c'est plus un désavantage selon moi parce que les deux équipes commencent à se connaître maintenant. Ce quart de finale me fait autant peur que ceux contre Sale ou le Munster."

Mais les Basques y croient. Parce que après avoir savouré les joies du Brennus, ils veulent connaître le goût d'un titre de champion d'Europe. "Nous sommes passés tellement près l'an dernier, regrette encore Christine Hypolite. Mais franchement, nous avons été déçus trente secondes à peine. L'ambiance mise par les supporters irlandais était si fantastique..." Les supporters biarrots se sont promis que s'ils ont la chance d'aller à Twickenham cette année, ils feront aussi bien.