"Les moyens de nos ambitions"

Par Rugbyrama
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L’entraîneur biarrot Jacques Delmas se méfie beaucoup de cette équipe de Northampton, qui viendra sans pression à Anoeta. A moitié rassuré par la victoire à Albi, il fait part de ses attentes pour ce match capital dans la saison du BO.

Jacques Delmas, vous allez retrouver deux joueurs que vous connaissez bien lors de ce quart de finale contre Northampton...

Jacques Delmas.- Oui, je suis très proche de Daniel Browne que j'étais allé chercher en Irlande quand j'étais à Grenoble et de Christian Labit que j'ai entraîné à Narbonne. Ce sont deux joueurs extrêmement doués mais totalement différents. Daniel a la capacité d'être très bon dans les airs mais il n'est pas à l'aise dans les mêlées en difficultés. Christian travaille dans un autre registre. Il n'a pas ces capacités en touche mais il en a à rester debout, à jouer en pénétration. Il va être une arme supplémentaire. Quand je l'entraînais, il se collait derrière Didier Codorniou. Là je crois qu'il va se coller derrière Carlos Spencer et qu'il va essayer de trouver des solutions, de venir jouer dans les intervalles, ce qu'il sait faire à merveille. A nous d'être capables de l'amener au sol pour qu'il ne puisse pas enchaîner. D'autant qu'il aura envie de se montrer.

Le combat sera rude devant effectivement.

J.D..- Ils sont "mariols", oui. Smit est un bon joueur, le droitier sud-africain est aussi très bien, la deuxième ligne agressive et que dire de la troisième ligne avec Fox et Labit ?

C'est là que vous les attendez le plus ?

J.D.- Ils vont essayer d'utiliser un maximum nos fautes. A nous d'être vigilants, de ne pas rendre exagérément de ballons comme ce fut le cas à Albi. Il faut que nous créions de l'enthousiasme et surtout que nous soyons efficaces sur nos périodes de domination.

Justement, cette victoire à Albi vous a-t-elle rassuré ?

J.D.- Dans les comportements oui. Sur la mise en place de notre jeu pas forcément. Si on ne provoque pas une bagarre pour avoir de la largeur et aller marquer, et si l'arbitre ne nous accorde pas un essai qui n'y est pas, je ne sais pas quand nous aurions marqué. Il faut regarder les choses en face. Nous ne pourrons pas être champions d'Europe en nous reposant sur le combat et sur la prise en compte du jeu devant. Nous ferons le chemin ensemble ou nous ne le ferons pas. Il va falloir que nous nous donnions les moyens de nos ambitions.

Qu'avez-vous travaillé cette semaine aux entraînements ?

J.D.- Il s'agissait surtout de faire prendre conscience aux joueurs que le combat ne doit pas être quelque chose de réducteur. Nous avons été rassurés à ce sujet à Albi, c'est une bonne chose. Par contre, il faut que nous soyons beaucoup plus ambitieux dans le jeu.

Pensez-vous que l'expérience qu'a acquise le BO lors des phases finales précédentes tient son importance ?

J.D.- L'équipe est habituée à ce genre de rendez-vous, c'est vrai. Mais un match ne ressemble jamais à un autre. L'année dernière, nous pensions avoir fait le plus dur avec Sale et nous nous sommes rendus compte que Bath a été encore plus compliqué. Cette année, ce troisième match face à Northampton sera assurément le plus dur pour nous. Il faut que nous soyons vigilants.

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