Ibanez : "Encore tout à jouer"

Par Rugbyrama
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Une semaine après avoir battu Northampton en championnat 35-29, les Wasps de Raphaël Ibanez vont croiser la route de la troupe à Christian Labit dans un tout autre contexte : celui d’une demi-finale de Coupe d’Europe.

Vous allez jouer votre deuxième demi-finale de Coupe d"Europe. Un premier grand rendez-vous pour les Wasps?

Raphaël Ibanez.- Oui, en effet, c'est bien ma deuxième demi-finale de Coupe d'Europe. Il me semble avoir disputé avec Castres (rires) une demie de Coupe d'Europe, contre le Munster à Béziers. Certes, nous avions perdu, mais malgré la défaite, cela reste un très bon souvenir. Pour parler maintenant du match qui arrive dimanche, nous sentons que le club est entré dans une configuration un peu spéciale. Nous sentons une atmosphère... particulière.

L'arrivée du printemps et des matchs couperets...

R. I.- Oui, il fait très beau depuis quelques jours. Il y a aussi comme une excitation particulière. Le club entre en effet dans une phase de matchs éliminatoires. Du coup, nous sentons plus de précision dans les enchaînements, dans les entraînements. Nous travaillons toute l'année pour ça.

Vous allez jouer votre 50e match de Coupe d'Europe. Les Wasps étaient champions 2004. Tout un amalgame d'expérience.

R. I.- Oui, il paraît que je joue mon cinquantième match de H Cup ce week-end... En fait, pour la rencontre à venir, nous pouvons trouver tout un tas de symboles. La finale va se jouer en plus à Twickenham ce qui représente beaucoup pour un club londonien. Il y a beaucoup de facteurs de motivation pour ce match, mais je crois surtout qu'il faudra être efficaces sur le match en lui-même parce que nous allons jouer Northampton, qui est une équipe très difficile à man&oeliguvrer.

Qu'avez-vous pu retirer de cette rencontre, disputée dans un tout autre contexte ?

R. I.- Cela peut être un mal pour un bien. Nous avons pu en retirer quelques indications en vue de ce week-end avec beaucoup d'engagement physique et des joueurs puissants à l'image de Christian Labit. Il a apporté sa force de pénétration et un nouveau souffle au reste du groupe. Nous avons pu voir que c'était du costaud.

Il y a quand même un monde d'écart entre les Wasps et Northampton...

R. I.- Oui, c'est ça le paradoxe chez eux. Ce week-end, ils jouent une demi-finale de Coupe d'Europe alors que dans huit jours, ils vont jouer leur maintien dans l'élite. Il est difficile de dire comment le coach va les préparer psychologiquement à ce match de dimanche. Personnellement, je ne me fais pas trop de soucis : nous allons avoir droit à un vrai combat avec une intensité qui colle au niveau des demies européennes.

Biarritz en a fait la douloureuse expérience en quart de finale...

R. I.- C'est exactement cela. C'est une équipe accrocheuse, qui ne se pose pas de questions et qui reste fidèle à ses principes de jeu que l'on peut qualifier d'assez classiques. Leurs avants viennent pour créer la différence dans la ligne avant de libérer pour leurs trois-quarts qui sont capables de faire la différence. Leur victoire en quart de finale face à Biarritz n'a pu que renforcer leurs convictions et leurs certitudes sur le jeu qu'ils veulent pratiquer. Ils n'en seront que d'autant plus dangereux.

La situation des Wasps est bien différente.

R. I.- Nous avons encore tout à jouer. Mais pour nous aussi, les deux semaines qui arrivent seront décisives. Une demie à jouer avant de rencontrer Leicester pour accrocher une place en demi-finale du championnat. Les joueurs sont très déterminés, ça se sent vraiment aujourd'hui.

Cette demi-finale va se joueur à Coventry. Connaissez-vous ce stade ?

R. I.- C'est un stade flambant neuf, un stade de foot avec une atmosphère bien anglaise. Les supporters des Wasps, on en annonce 10.000, vont se mobiliser.

Pas trop de regrets de ne pas disputer un match à Anoeta ?

R. I.- Surtout pour les supporters je dirais. Ils attendaient ce match avec grande impatience. Ils sont très friands du style de vie du pays basque et c'était une vraie fête pour eux. Mais voilà, ce sera certainement moins glamour.

Dernière question : les élections présidentielles ont lieu dimanche en France... et vous jouez...

R. I.- Ne vous en faites pas. J'ai pris toutes mes dispositions et j'ai fait ma procuration.

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