Bory sans nostalgie

David Bory y pensait déjà avant la demi-finale. La victoire contre les Saracens lui ouvrait la porte de la finale du Challenge européen et la perspective d'y retrouver Clermont. Le club où l'ailier de Bath a fait la majorité de sa carrière. Pendant dix saisons, il était un jaunard : "Je connais très bien Clermont. J'ai une maison là-bas, et beaucoup d'amis et de parents dans la région. Je suis très attentivement les résultats des Clermontois dans le Top 14."

David Bory a tout connu avec le club auvergnat : de ses débuts à la consécration internationale, des saisons difficiles à quelques années fastes. Il était de l'équipe de Montferrand, victorieuse du challenge européen en 1999 en battant Bourgoin en finale. Le seul titre remporté par l'ASMCA entre 1911 et aujourd'hui. Si l'ailier se souvient de ce titre en évoquant "un grand jour pour le club" , il ne veut pas tomber dans la nostalgie avant la finale de samedi.

Bath doit sauver sa saison. Les Anglais n'ont pas brillé dans leur championnat domestique puisqu'ils n'ont jamais été en mesure d'accèder à la phase finale. David Bory, qui va quitter le club à la fin de la saison pour rejoindre Brive, ne veut pas laisser un mauvais souvenir de son passage : "Si nous voulons sauver notre saison, nous devons gagner cette finale. C'est un très grand jour pour Bath, parce que nous sommes déçus par notre position finale en championnat. Mais ces deux dernières saisons, nous avons plutôt bien joué en Europe."

La victoire sur le terrain des Saracens en demi-finales en atteste. David Bory laisse donc ses sentiments de côté pour cette finale. Et même s'il reconnaît que son ancien club est sans doute supérieur sur le papier, il croit dans les chances de son équipe : "Je pense que nous sommes plus frais et peut-être que nous serons plus enthousiastes car la compétition nous a manqué." L'adrénaline devrait fortement secouer David Bory samedi au Twickenham Stoop.