San Mamés, une cathédrale pour accueillir la grand-messe de l'ovalie

  • Le Stade San Mamés de Bilbao
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  • San Mamés
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Pour la première fois de leur histoire, les finales de la Champions Cup et de la Challenge Cup se disputeront hors des territoires traditionnels du rugby. Organisées à Bilbao, dans le stade de San Mamés, ces affiches rencontrent déjà un grand engouement populaire. Une expérience qui pourrait être renouvelée dans d’autres pays.

C’est une première qui bouscule les codes traditionnels du rugby. Une première qui suscite déjà un véritable engouement. Loin des ambiances magiques de Twickenham, de l’Aviva Stadium de Dublin ou du Principality Stadium de Cardiff, les finales de la Champions Cup et de la Challenge Cup s’exporteront cette saison à Bilbao les 11 et 12 mai prochain. Un choix au départ surprenant mais qui devrait s’avérer concluant.

"On cherchait une ville qui amène une expérience différente à nos fans traditionnels, nous explique Vincent Gaillard, Directeur Général de l’EPCR. On cherchait un stade plus petit (53.289 places) avec un lieu très attractif. Et pour l’EPCR, c’est également l’occasion d’approcher un nouveau marché. On cherche à toucher de nouveaux supporters avec nos compétitions. La qualité du dossier de Bilbao en terme opérationnel et financier ainsi que le soutien du comité régional basque et de la Fédération Espagnole nous ont vraiment séduit".

38.000 billets déjà vendus !

Pour les Espagnols, dont l’équipe nationale le XV du Lion évolue en deuxième division européenne, ces deux finales sont une occasion unique de populariser une discipline qui peine à s’épanouir avec 28.000 licenciés. "C’est un grand honneur pour la fédération espagnole de rugby, se réjouit Alfonso Feijoo, Président de la Fédération espagnole de rugby. Cette compétition si prestigieuse nous permettra d'accélérer le développement de notre sport non seulement au Pays basque mais dans toute l'Espagne (les deux finales seront retransmises par un diffuseur espagnol dont le nom n’est pas encore connu, NDLR)."

San Mamés
San Mamés

Avec 38.000 billets vendus à ce jour pour les deux finales, dont 22.000 achetés par des Espagnols, la cathédrale de San Mamés, surnom donné à l’enceinte du club de Liga l’Athletic Bilbao, fera apprécier son lifting ultra moderne inauguré en 2013 et qui accueillera des rencontres de l’Euro-2020 de football. Enfin, la proximité avec la frontière française (130 kilomètres), sans évoquer la qualité gastronomique de la cité basque, devrait attirer de nombreux amoureux du ballon ovale.

San Mamés, cathédrale ultramoderne de 53.289 places

Pour l’EPCR, les risques économiques d’organiser un tel événement hors des sentiers battus semblent donc minces. "Bilbao mais aussi des villes comme Milan et Rome offrent des options crédibles et sûres en terme de billetterie, assure Vincent Gaillard. Le modèle commercial et la façon dont on se partage les revenus est le même quel que soit le lieu de la finale. La seule véritable différence est liée à la capacité des stades."

Le risque serait sans doute bien plus grand en cas de délocalisation en Georgie, au Portugal, en Allemagne ou en Russie. Pour l’heure, l’impact économique direct et indirect généré par les finales d’Edimbourg en 2017 sur l’économie locale est un franc succès avec 30 millions d’euros (+30% par rapport aux finales organisées à Lyon en 2016, NDLR).

Vers une finale ou un match de poule organisé à New-York ou Hong-Kong ?

Alors jusqu’où la Coupe d’Europe peut-elle aller ? "Notre expansion géographique se fait de manière progressive, prudente. On ne veut pas faire n’importe quoi, rappelle Vincent Gaillard. Mais il est certain que c’est un objectif d’aller dans de nouveaux endroits. Dans quelques années, cela pourrait très bien être New-York ou Hong-Kong."

Alors que la finale 2019 se jouera à Newcastle, ville anglaise festive qui avait marqué les esprits lors de la Coupe du monde 2015, 18 villes ont déjà signifié leur intérêt pour organiser la finale 2020. 18 villes représentant 8 pays dont 4 n’ayant jamais accueilli de finale. Autant dire que la Coupe d’Europe a le vent en poupe et pourrait encore révéler de nombreuses surprises.

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