Le Racing plane, Imhoff sombre

Par Rugbyrama
  • Juan Imhoff (Racing 92)
    Juan Imhoff (Racing 92)
  • Remi Tales (Racing 92)
    Remi Tales (Racing 92)
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Si le Racing 92 s'est offert une belle soirée pour ses adieux à Colombes, l'ailier international argentin Juan Imhoff a lui vécu une soirée cauchemardesque...

Au milieu d'une joie collective, il arrive parfois que certains se sentent bien seuls. Samedi soir, Juan Imhoff comptait parmi ceux-là. Pour prolonger l'espoir d'une qualification pour les quarts de finale de la Champions Cup, le Racing 92 avait l'obligation de gagner : il l'a fait. Pour poursuivre dans cette compétition encore plus sereinement, le club des Hauts-de-Seine devait marquer quatre essais synonymes de point de bonus offensif, il les a inscrits. Quatre, ni plus ni moins.

Objectif atteint pour les hommes du président Lorenzetti à l'instant de saluer une dernière fois le vieux stade Yves-du-Manoir. De quoi, même, enfanter un instant de communion quand le capitaine Dimitri Szarzewski s'empara du micro pour remercier les dix mille spectateurs présents.

Pour être honnête, on a eu beau le chercher au milieu de la liesse populaire ayant envahi la belle pelouse de Colombes à l'issue de la rencontre, aucune trace de Juan Imhoff à cet instant. Peut-être l'avons-nous raté, sans doute s'était-il déjà réfugié dans l'intimité du vestiaire ciel et blanc. L'international argentin, habituellement si élégant ballon en mains, si tranchant dans la ligne de défense adverse, a traversé ce match tel un zombie. Replacé à l'arrière, un poste auquel il a pourtant l'habitude d'évoluer, il a raté à peu près tout ce qu'il a tenté. Vous voulez des exemples ? D'abord, c'est lui qui s'est fait contrer par Rory Kockott (31e) à l'instant de dégager son camp depuis son en-but. Résultat : essai du demi de mêlée castrais.

Remi Tales (Racing 92)
Remi Tales (Racing 92)

Ensuite, il a osé une passe volleyée (52e) qui ne s'imposait pas, le ballon s'échouant directement hors de l'ère de jeu. Et puis, il y eut cette chandelle sous laquelle il se montra hésitant, presque timide (57e), laissant le ballon rebondir avant de commettre un en-avant. Clairement, Imhoff n'était pas dans un grand jour. Au fond de lui, il le savait, le sentait. Alors, quand est arrivé l'échauffourée faisant suite au plaquage version "Hulk Hogan" de Rory Kockott sur Teddy Iribaren, les nerfs du Pumas ont lâché : son coup de tête sur le demi de mêlée castrais n'avait rien de criminel, mais le geste lui a valu logiquement un carton rouge. "C'est juste de l'énervement", a justifié son entraîneur Laurent Labit. "Il n'était pas dans un grand soir, il le savait et ça l'a agacé."

L'expulsion (64e) n'a pas eu d'incidence sur le sort de son équipe. En suivant, le Racing inscrivait l'essai du bonus offensif. En revanche, "je suis pessimiste pour lui, glissait Labit. Ce genre de geste en Coupe d'Europe, ça ne pardonne pas. Heureusement que son casier est vierge..."

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