Raconte-moi tes essais... Charlie Cassang

Par Rugbyrama
  • Charlie Cassang lors de Clermont - Northampton en Champions Cup le 21 octobre 2017
    Charlie Cassang lors de Clermont - Northampton en Champions Cup le 21 octobre 2017
  • Charlie Cassang lors de Clermont - Northampton en Champions Cup le 21 octobre 2017
    Charlie Cassang lors de Clermont - Northampton en Champions Cup le 21 octobre 2017
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Auteur d'un doublé pour ses débuts en Champions Cup, Charlie Cassang (Clermont) a grandement contribué à la victoire des siens face à Northampton (24-7). Élu homme du match, le demi de mêlée raconte ce qui s'est passé dans sa tête avant, pendant mais également après sa réalisation.

Que ressentez-vous au moment d'effectuer vos premiers pas en Coupe d'Europe ?

Charlie Cassang : J'étais partagé parce que je rentrais suite à la blessure de Camille (Lopez). C'était d'autant plus compliqué que c'est un rouage important de l'équipe, ce qui explique que le groupe était déstabilisé à sa sortie. Le temps mort a duré une dizaine de minutes pendant lesquelles j'ai pu effectuer quelques passes avec mes coéquipiers, avant que le jeu ne reprenne. La plupart de mes partenaires sont venus un par un pour me conseiller de jouer simple et que mon entrée en jeu allait bien se passer.

Du banc de touche, aviez-vous ciblé des faiblesses dans la défense adverse ?

C.C. : Le match n'avait commencé que depuis vingt minutes donc je n'en avais pas vraiment eu le temps. Nous avions ciblé, en amont, des éléments à la vidéo qui ont failli fonctionner pendant le match : notamment une action ou l'on échoue de peu, après un coup de pied par-dessus de Morgan (Parra). Finalement nous sommes pénalisés pour un plaquage en l'air.

Racontez-nous votre premier essai ?

C.C. : L'action part d'une touche qui se prolonge en ballon porté avant de passer au sol. Fritz (Lee) pénètre alors dans la défense adverse puis "Judi" (Cancoriet), qui arrive bien lancé, nous permet de garder l'avancée. Ensuite, c'est encore Fritz qui revient dans le trafic et m'ouvre la porte pour aller marquer. Au départ, je devais jouer dans le centre mais, en parvenant à attirer le défenseur, Fritz m'ouvre l'intervalle. Ce sont les courses de mes coéquipiers qui m'ont offert cet essai et je les remercie.

Charlie Cassang lors de Clermont - Northampton en Champions Cup le 21 octobre 2017
Charlie Cassang lors de Clermont - Northampton en Champions Cup le 21 octobre 2017

Devient-on davantage roublard en évoluant aux côtés de Morgan Parra ?

C.C. : Il se montre très roublard sur le terrain et cela m'arrive d'en rigoler. J'aimerais l’être autant que lui afin de pouvoir réaliser ces tours de passe-passe. J'ai encore en tête cette action (contre Northampton) : il récupère une pénalité sur un joueur adverse resté dans la zone du ruck. Il est coutumier du fait, ce qui permet à l'équipe d'avancer.

Vous en êtes à trois essais inscrits en Top 14. Marquer en Coupe d'Europe a-t-il une saveur particulière ?

Il m'est arrivé de marquer des essais anecdotiques. Cette fois-ci, c’était un match de première importance. Il est évident qu'inscrire des essais déterminants, qui plus est en Coupe d'Europe, possède une saveur supplémentaire. Le statut "d'homme du match" est la cerise sur le gâteau et me comble de bonheur.

Racontez-nous votre deuxième essai.

C.C. : Pendant le match, nous nous étions mis d'accord avec Morgan : étant donné qu'il est gaucher, il était chargé de prendre le jeu au pied à son compte, lorsque l'action se déroulait du côté gauche. Comme nous nous retrouvons de ce côté-là, je lui dis "vas-y Morgan prends le pied". Il tape, je me retrouve en position de demi d'ouverture et monte au ballon. Je gagne alors mon duel en l'air et profite de l'intervalle qui se présente face à moi pour accélérer. Tout au long de ma course, je cherche à transmettre le ballon à Raka mais le défenseur bloque la passe. Arrivé à une vingtaine de mètres de la ligne, je comprends que c'est ma responsabilité d'aller marquer et parviens finalement à glisser jusque dans l'en-but.

Qu'est ce que vous ressentez à ce moment-là ?

C.C. : J'explose littéralement. C'était un beau moment parce que tous les joueurs sont arrivés vers moi. J'ai senti qu'ils étaient profondément contents pour moi et cela m'a touché. Surtout, c'est un essai qui nous permet de faire la bascule. C'est une réalisation qui me ressemble bien parce que je suis assez rapide pour un demi de mêlée et que j'aime porter les ballons. Pour autant, j'ai du mal à m'imaginer marquer des essais de soixante mètres chaque week-end (rires).

Vous qui disposez d'une palette assez large, quel est l'essai de vos rêves ?

C.C. : Mon deuxième essai se rapproche de l'essai de mes rêves. Il le serait complètement si je pouvais y ajouter un cadrage-débordement sur mon vis-à-vis, pour ensuite aller en terre promise.

Propos recueillis par Johan Cailleux

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