Chavancy : "Colombes, c’est 18 ans de ma vie"

  • Henry Chavancy (Racing 92)
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  • Henry Chavancy - Racing 92
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Le Racing 92 dispute ce samedi contre Castres son tout dernier match au stade Yves-du-Manoir de Colombes. Tout sauf anecdotique pour Henry Chavancy, l’enfant du club élevé au rugby dans le vieux complexe olympique de la banlieue parisienne.

Rugbyrama : Quel sentiment vous anime avant cette dernière à Yves-du-Manoir ?

Henry Chavancy : C’est un sentiment très étrange et j’avoue que je ne réalise pas trop encore. Plus le match va approcher, plus je m’en rendrai vraiment compte. J’ai connu de très belles choses à Colombes, que ce soit sur le stade olympique ou sur les terrains annexes avec les jeunes. Il y aura donc beaucoup d’émotion samedi et un peu de nostalgie en pensant que je foulerai cette pelouse d’Yves-du Manoir pour la dernière fois.

Cela fait de longues années que Colombes fait partie de votre vie…

H.C. : La première fois que je me suis entraîné à Colombes, j’avais 11 ans et c’était sur le terrain le plus au fond du complexe. Ensuite, plus on se rapproche de l’équipe 1 des seniors, plus le terrain est proche du stade olympique et plus le rêve de jouer avec les pros se concrétise. Et le plus "beau" des terrains annexes est celui des Espoirs. Colombes, c’est 18 ans de ma vie, avec une fréquence de deux à trois fois par semaine.

Henry Chavancy - Racing 92
Henry Chavancy - Racing 92

Vous alliez régulièrement voir jouer les "grands" au stade. Quelle était l’ambiance à cette époque ?

H.C. : Il n’y avait qu’une seule tribune et moins de 1000 personnes dans le stade les jours de match. On peut même dire qu’il y en avait entre 300 et 500 et la moitié était des jeunes de l’école de rugby. L’ambiance était particulière mais très familiale et je tire mon chapeau aux joueurs de l’époque, qui ont réussi à maintenir le club en professionnel dans des conditions très difficiles. Ils étaient mes idoles et je rêvais de pouvoir, un jour, être à leur place. Quand j’y suis arrivé, c’était au début de l’ère Jacky Lorenzetti et il y avait déjà un tout petit peu plus de monde, même s’il n’y avait pas encore la deuxième tribune et qu’on pouvait parler de grosse affluence quand il y avait 3000 personnes. Ce qui était déjà énorme pour moi qui avait connu Colombes avec 500 spectateurs.

Elle n’est pas forcément la plus belle ni la plus confortable mais c’est notre maison et on n’est jamais aussi bien que dans sa maison

Quels souvenirs gardez-vous de votre premier match avec les professionnels à Colombes ?

H.C. : C’était il y a 11 ans, lors de la saison 2007-2008 pour réception d’Aurillac. Je ne devais pas être sur la feuille de match mais un joueur s’était blessé lors de la mise en place la veille et Pierre Berbizier avait fait appel à moi. J’étais super heureux, fier et excité. Je suis entré une vingtaine de minutes et tout s’est bien passé puisque nous avions gagné 46-0. Je venais de réaliser mon rêve et j’étais au milieu de monuments du rugby tels Agustin Pichot, David Auradou, Patrice Collazo ou Ludovic Valbon. À la fin du match, on rendait notre maillot dans le vestiaire et Pichot a récupéré le mien au milieu du tas et m’a dit : "C’est ton premier match alors garde le. Et j’espère pour toi que ce sera le premier d’une longue liste". Cela m’avait beaucoup marqué et il y en a en effet eu quelques autres depuis.

La plupart des joueurs avouent se sentir bien dans ce vieux stade Yves-du-Manoir. Comment l’expliquer ?

H.C. : Il est convivial et c’est notre maison. Alors elle n’est pas forcément la plus belle ni la plus confortable mais c’est la notre et on n’est jamais aussi bien que dans sa maison. Ce stade n’est effectivement pas très accessible, on peut dire qu’il est vétuste et le vent s’y engouffre mais c’est un endroit qu’on connaît comme notre poche, un lieu chargé d’histoire qui nous apaise.

Si vous deviez retenir 3 moments forts à Colombes ?

H.C. : Déjà l’école de rugby, les terrains annexes, l’hiver et les entraînements avec les copains dans la boue. Puis mon premier match professionnel, que j’ai eu la chance de disputer à la maison. Et enfin, je l’espère, celui de samedi contre Castres, qui clôturera l’aventure du Racing à Colombes et 18 ans de ma vie. On a besoin d’une victoire pour pouvoir encore espérer se qualifier donc la défaite sera interdite, à double-titre.

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