Huget : "Aujourd’hui, je suis 24e mais je peux peut-être gagner 10 places pour le Tournoi"

Yoann, à titre individuel, dans quel état d’esprit êtes-vous après une Tournée d’automne où vous avez peu joué ?

Yoann HUGET : Le staff a fait d’autres choix après le premier match. Des choix qui étaient cohérents : Noa (Nakaitaci, ndlr) a fait un très bon début de saison avec Clermont. Viri (Vaktawa, ndlr) fait de très bonnes prestations aussi. L’équipe de France, c’est un relais. Aujourd’hui, ils sont devant, peut-être que pour le Tournoi j’arriverai aussi en grande forme. C’est ce que j’essaie de faire. J’essaie de continuer à m’améliorer, de continuer à prendre du plaisir

Comment avez-vous vécu ce rôle de 24e homme, sans pouvoir jouer non plus avec votre club ?

Y.H : Je laisse ça au sélectionneur et au staff du Stade toulousain. J’ai pris du plaisir à tenir ce rôle : on travaille pour une équipe, pour un groupe. J’ai eu la chance de bien travailler durant la Tournée et cela m’a permis de revenir à 200% avec le Stade toulousain. Aujourd’hui, je suis 24e mais je peux peut-être gagner dix places pour le Tournoi. En tout cas j’ai pris énormément de plaisir à remettre cette tunique bleue.

La nouvelle équipe dirigeante de la Fédération Française de Rugby a dit qu’elle attendait des résultats. Du coup, en tant que joueur, a-t-on l’impression d’avoir l’avenir de Guy Novès entre les mains ?

Y.H : Non, pas du tout. On croit juste au projet de jeu qui a été installé depuis un an et demi. Qu’il y ait eu un changement ou pas (à la tête de la FFR, ndlr) cela ne change rien à notre philosophie de jeu. On est à 200% derrière le staff pour réaliser de bonnes prestations. Pour nous et pour les gens qui nous suivent.

Pour revenir à l’actualité du Stade toulousain, quel est l’état d’esprit du groupe après cette victoire bonifiée en Italie le week-end dernier ?

Y.H : Le moral est au beau fixe. On avait des objectifs et nous avons réussi à les atteindre en une mi-temps (4 essais, ndlr). C’est très bénéfique pour le groupe même si ce déplacement a été assez atypique avec l’horaire avancé et la fin du match à la 64e minute (sourire).

Un relâchement est-il à craindre après la victoire relativement aisée du match aller ?

Y.H : C’est une équipe qui nous a posé des problèmes durant les quinze - vingt première minutes. Ils sont assez physiques et ils nous ont embêtés sur le jeu au sol. Un relâchement ? Je ne crois pas. On est là aussi pour préparer le déplacement à Grenoble (le 23, ndlr) et la réception de Clermont (le 31, ndlr). Ça va monter crescendo.

Il y a de l’espoir et de l’enthousiasme dans le groupe

Face aux Zebre, l’objectif sera de prendre à nous nouveau cinq points, on suppose...

Y.H : L’objectif sera d’abord de gagner. Ensuite, si on est appliqués comme on a su l’être à Parme, le bonus nous tendra les mains.

Croyez-vous encore à la qualification malgré un début de compétition compliquée ?

Y.H : On y a toujours cru. Il y a de l’espoir et de l’enthousiasme dans le groupe et c’est ce qu’il faut garder jusqu’au bout de la compétition. On a su faire les choses là-bas. A nous de faire la même chose samedi avant de penser au déplacement chez les Wasps en janvier. Cela passera sans doute par un exploit mais si on croit en nos chances, on est capable de faire des exploits un peu partout.