10, 13 ou 15 mais titulaire incontestable, Goosen revient au Racing avec un statut de star

À peine descendu de l'avion en provenance d'Afrique du Sud, Johan Goosen a reçu lundi à l'Olympia le trophée de joueur de l'année, devant Dan Carter et Josua Tuisova. Une consécration pour l'ancien des Cheetahs, arrivé sur la pointe des pieds au Racing en 2014. Une confirmation, aussi, qu'il n'est plus seulement le couteau suisse bien utile pour palier les absences.

Il est désormais élevé au rang de star et ses entraîneurs doivent lui faire une place de choix pour son retour : Ce n'est pas un casse-tête, j'aurais aimé l'avoir plus tôt, assure Laurent Labit. Nous avons dû faire avec de nombreux joueurs absents ces dernières semaines, comme Chavancy, Laulala, Carter, Rokocoko, Thomas. Cela nous a enlevé beaucoup de possibilités de concurrence. J'ai aussi des joueurs comme Brice Dulin où Juan Imhoff qu'on n'a pas pu faire souffler. Avec le retour de Goosen, il aura de nouveau ce confort.

Quand on a un joueur de ce calibre, on peut envisager toutes les possibilités (Labit)

Si le statut du joueur à changé, une question demeure. À quel poste verra t-on le plus Johan Goosen cette saison ?

Le champ est tellement large avec lui que je pourrais le faire jouer à l'aile, je suis sûr qu'il serait un des meilleurs ailiers du club, poursuit Labit. Quand on a un joueur de ce calibre, on peut envisager toutes les possibilités. L'idéal pour moi était de le positionner à l'arrière mais cela me gênait aussi de ne pas pouvoir mettre en même temps Brice Dulin et lui. Je sais aussi très bien que c'est quelqu'un qui a un avenir à l'ouverture mais aujourd'hui, dans la gestion des matches, pour bien mettre l'équipe sur les rails, il est incontournable de faire jouer Dan Carter. Cela veut dire que 'Goos' peut passer 10 en cours de match et cela devient très intéressant. Enfin, mon expérience de l'avoir mis deuxième centre a été une grande réussite. Cela veut dire que je peux aussi le positionner en 13 quand il va revenir.

C'est d'ailleurs à ce poste qu'il a surnagé en fin de saison dernière, où il a plus que contribué à l'obtention du Bouclier de Brennus.

Numéro 13 dans la "ligne de trois-quarts idéale"

Arrière des Springboks durant le dernier Rugby Championship, Goosen assure ne rien revendiquer : Peu importe où je jouerai en fait. Si l'équipe à besoin de moi en 10, 13 ou 15, je jouerai là où il faudra jouer. Le poste de centre est assez nouveau pour moi mais j'apprends beaucoup de garçons comme Henry Chavancy ou Casey Laulala. C'est un challenge d'être performant à ce poste et c'est aussi très agréable.

C'est de toute façon là où il devrait s'exprimer dans les grands rendez-vous cette saison puisque, comme nous l'a confié son entraîneur Laurent Labit : Si j'ai tous mes joueurs disponibles et en forme, il est évident que 'Goos', dans mon esprit, entre plus aujourd'hui en numéro 13 dans ma ligne de trois-quarts idéale.