De la Coupe du monde à la réserve du Racing, Talès a changé de statut en l’espace d’un an

  • Rémi Tales (Racing 92)
    Rémi Tales (Racing 92)
  • Victoire Castres - Brice DULIN  Remi TALES - 01.06.2013 - Toulon  Castres - Finale de Top 14
    Victoire Castres - Brice DULIN Remi TALES - 01.06.2013 - Toulon Castres - Finale de Top 14
  • Rémi Talès (Racing 92)
    Rémi Talès (Racing 92)
  • Dan Carter (premier plan) et Rémi Tales à l'entrainement du Racing 92
    Dan Carter (premier plan) et Rémi Tales à l'entrainement du Racing 92
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TOP 14 - Valeur sûre du Top 14 et international avant de signer au Racing 92, Rémi Talès a vu fondre sa côte comme neige au soleil. Entre les blessures et la concurrence quasi-insurmontable à son poste, l’ancien Castrais a dû revoir avec philosophie ses prétentions au sein du collectif francilien.

Tout va très vite dans un sens comme dans l’autre au rugby, et pour Rémi Talès, la descente fut rapide et brutale. Capitaine et Champion de France avec le Castres de Laurent Travers et Laurent Labit en 2013, dans les petits papiers de Philippe Saint-André, qui l’amènera d’ailleurs à la Coupe du monde 2015, le Landais pensait franchir un cap en s’engageant avec l’ambitieux Racing 92. Quelques jours plus tard, la signature de Dan Carter était annoncée, et, avec, tout espoir d’être le titulaire à l’ouverture dans son nouveau club.

Victoire Castres - Brice DULIN  Remi TALES - 01.06.2013 - Toulon  Castres - Finale de Top 14
Victoire Castres - Brice DULIN Remi TALES - 01.06.2013 - Toulon Castres - Finale de Top 14

L’explosion de Johan Goosen n’a pas arrangé ses affaires, si bien qu’il a basculé en numéro deux bis voire troisième ouvreur, à la lutte avec Benjamin Dambielle. On est quatre à pouvoir jouer à ce poste-là et dans les quatre, il y a Dan, le meilleur joueur du monde, expliquait Talès en début de saison. Forcément, cela laisse un peu moins de place pour les trois autres. Et "Goos" peut tout jouer alors j’espère qu’il ne le fera pas trop à l’ouverture cette année.

Pas facile dans ces conditions de tirer son épingle du jeu alors qu’il n’a plus droit, sauf blessure, qu’à des matches compliqués où est présentée l’équipe bis du Racing 92, dont il fait aujourd’hui partie. Sa force, garder le moral dans cette période de vache maigre : Bien qu’il n’ait pas beaucoup de temps de jeu, il s’accroche et bosse pour le collectif, assure son coéquipier Camille Chat. Il essaie de vivre au mieux le fait de ne pas trop jouer, il a toujours le sourire. Déjà une performance en soi.

Rémi Talès (Racing 92)
Rémi Talès (Racing 92)

L’illustration du bon soldat

Des joueurs qui faisaient la tête à l’entraînement parce que déçus de leur temps de jeu, le Racing a déjà connu. Et il n’y aurait rien de honteux à cela concernant Talès, venu initialement jouer les premiers rôles dans les Hauts-de-Seine avec le duo d’entraîneurs qu’il a grandement contribué à sacrer en 2013 (il avait notamment passé deux drops dans les dix dernières minutes de la finale face à Toulon).

Mais non, pas de vague, le joueur reste digne et c’est précisément son attitude exemplaire qui fait de lui un élément précieux pour son staff : Il a une place très importante, s’emballe même Laurent Travers. Aux postes de 9, 10 et talonneur et pilier, si on veut être ambitieux, on ne peut pas faire avec un ou deux joueurs. Rémi a eu une période de blessure et de fatigue et il doit d’abord guérir (il souffre d’une pubalgie et sera absent au moins jusqu’à la fin de l’année, ndlr). C’est un joueur de haut niveau et il sait qu’il y a des périodes où il joue un peu moins. Mais le jour où on a besoin de lui, il faut qu’il réponde présent. Il fait ce qu’il faut pour être au service du collectif et de l’équipe. C’est indispensable car quand vous ne regardez que votre propre personne, c’est que vous n’avez pas choisi le bon sport et vous ne pouvez pas faire du sport collectif de haut niveau.

Dan Carter (premier plan) et Rémi Tales à l'entrainement du Racing 92
Dan Carter (premier plan) et Rémi Tales à l'entrainement du Racing 92

Rémi Talès, lui, n’a peut-être juste pas choisi le bon club mais il prendra le temps de jeu qu’on voudra bien lui laisser jusqu’à la fin de son contrat, en juin 2018. Il sera alors temps pour lui de mettre les voiles, vers son fief de Mont-de-Marsan ou ailleurs, en quête d’un statut qu’il n’a pas pu trouver au Racing.

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