L'antisèche : Le RCT a grillé son joker

Le jeu : Toulon à temps partiel

La prestation des Toulonnais laisse comme un goût amer dans la bouche. D'abord à cause de cette première période totalement manquée par les Varois. Pas dans le rythme et impuissants devant le récital de leurs adversaires, les coéquipiers Guilhem Guirado ont été méconnaissables. Accusant un retard de 19 points à la mi-temps (6-25), les hommes de Diego Dominguez se sont clairement tirés une balle dans le pied.

Et qu'importe le fait qu'ils aient réagi lors du second acte finalement. Il y avait bien sûr la place de faire un tout autre résultat face aux Anglais. Les statistiques de la rencontre sont en majorité à l'avantage des Rouge et Noir mais cela n'a pas suffi. Semblant réciter un rugby maitrisé et sûrs de leur force, les Sarries ont fait le boulot. Et mis un gros coup derrière la tête des triples champions d'Europe.

Les joueurs : Halfpenny défaillant, Wigglesworth et Farrell parfaits régulateurs

Rentré en jeu à la 52e minute, le deuxième ligne Romain Taofifénua a amené un gros plus à son équipe grâce à sa dimension physique. Clairement, il a pesé sur la défense adverse et a ouvert des brèches aux siens. Bonne partie également de Guilhem Guirado, meilleur plaqueur de son équipe (12), qui a récupéré 3 ballons. Ce fut en revanche beaucoup plus compliqué pour l'arrière gallois, Leigh Halfpenny, maladroit à l'image de sa passe en-avant à la 34e. Sans faute au pied de sa part mais trop de déchet. Ma'a Nonu, lui, est totalement passé à côté de son match avant de se réveiller après son carton jaune (46e).

Un peu à l'image du centre all black, le numéro 8 des Sarries, Billy Vunipola, a été sur courant alternatif. Capable de laisser 3 défenseurs sur le carreau, de finir meilleur plaqueur des siens (12) mais aussi de perdre 4 ballons. Mention bien pour pour les deux compères de la charnière, Richard Wigglesworth et Owen Farrell. Tous les deux ont parfaitement orchestré le jeu de leur équipe.

Ce qui aurait pu tout changer : Que le RCT ne manque pas le premier acte

19 points à remonter, c'était quasiment mission impossible pour les Toulonnais. S'ils ne sont pas passés loin d'y parvenir, difficile de ne pas regretter ce faux départ préjudiciable.

Le tweet "so British"

La stat : 1

Toulon n'avait jamais chuté à domicile en Champions Cup jusqu'alors...

La décla

Mourad Boudjellal (président de Toulon)

Le Toulon d'octobre ne sera pas le même que celui d'avril

La question : Toulon a-t-il déjà dit adieu à une nouvelle couronne européenne ?

Le parcours des Varois vers le titre s'est parsemé de nouvelles embuches ce samedi. Si mathématiquement rien n'est définitif, difficile de se montrer optimiste concernant leurs chances de décrocher une quatrième couronne continentale en fin de saison. On le savait, le sort n'avait pas gâté les Toulonnais en mettant sur leur route les tenants du titre. Mais le RCT s'est considérablement compliqué la tâche en commençant par un revers, sans point de bonus, à domicile.

Pour croire encore à une qualification en quart de finale, il faudra désormais que les hommes de Diego Dominguez remportent les 5 prochaines rencontres de poule (dont le match retour chez les Sarries) et parviennent à faire le plein contre Llanelli et Sale, deux formations réputées plus faibles dans cette poule 3. Le club varois a grillé son joker et s'apprête à disputer 5 finales.