Le Racing 92 a au moins sauvé son honneur

  • So'otala Fa'aso'o (Racing 92) face à Leicester - 14 janvier 2017
    So'otala Fa'aso'o (Racing 92) face à Leicester - 14 janvier 2017
  • Brice Dulin (Racing 92) face à Leicester - 14 janvier 2017
    Brice Dulin (Racing 92) face à Leicester - 14 janvier 2017
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CHAMPIONS CUP - Eliminé, le Racing 92 a décroché son premier succès de cette édition en dominant tranquillement une équipe de Leicester bien décevante (34-3). Les Franciliens ont même pris le bonus offensif. De quoi sauver son honneur.

Quatre journées de Champions Cup, quatre défaites, pas le moindre point de bonus. Ce n'est pas souvent qu'on voit un vice-champion d'Europe sortant à ce point malmené la saison suivante, et le Racing 92 avait besoin de montrer autre chose que les copies indigentes rendues jusque-là. C'est chose faite, avec un beau succès de prestige acquis contre Leicester sur le score de 34-3. Une victoire assortie de cinq essais et marquée par un froid réalisme en première période, avant de voir les Franciliens s'appuyer sur une défense de fer au retour des vestiaires. Les Racingmen ont plié sans rompre et peuvent repartir de l'avant pour la suite de la saison. Le niveau affiché contre les Tigers devrait leur permettre de connaître des jours plus heureux.

Les dirigeants de la Coupe d'Europe ne pourront pas dire que le Racing 92 n'a pas joué le jeu.

— Marius B. (@tatamirugby) January 14, 2017

Dans le froid hivernal de Colombes, il n'était pas question de couler pour le Racing 92, face à une équipe qui pouvait encore espérer disputer la qualification en quarts de finale. Ainsi, et même s'il faut bien avouer que les Tigers n'avaient pas tout à fait le mordant attendu d'une équipe qui jouait sa survie, le Racing 92 avait pour seul objectif de sauver son orgueil. Comme souvent dans ces cas-là, c'étaient les gros qui prenaient les choses en main, pilotés par un Xavier Chauveau toujours plus prometteur et auteur du premier essai. Menés par un Dan Carter en rédemption, le Racing 92 occupait la moitié adverse et étouffait son adversaire en tenant le ballon. A la clé deux nouveaux essais d'Andreu et Grobler, les Ciel et Blanc marquaient quasiment à chacune de leurs incursions dans les 22m adverses et avaient déjà fait le trou à la pause.

Après le réalisme, la défense

Meilleur symbole de la réussite francilienne, l'essai de pénalité accordé par M. Whitehouse. Un coup de pied de Carter pris à retardement, suivi d'une pénaltouche et d'un maul écroulé. En un instant, le groupe du duo Labit-Travers avait tué le match sans avoir vraiment eu à de démener. Le reste était ensuite une histoire de défense, les Franciliens abandonnant la possession pour faire une démonstration d'abnégation. Les Tigers bombardaient à plusieurs reprises la ligne d'en-but adverse mais finissaient écœurés, à l'image du temps fort conclu par le monstrueux grattage de Camille Chat sous ses poteaux (67e). On ne comptait même plus les lancers à 5 mètres stériles côté anglais, c'était un jour sans pour les Tigers.

Brice Dulin (Racing 92) face à Leicester - 14 janvier 2017
Brice Dulin (Racing 92) face à Leicester - 14 janvier 2017

A tel point que, malgré une possession presque toute à leur avantage en seconde période, c'était une nouvelle fois eux qui craquaient en fin de match sous les coups de boutoir du Racing 92 et de son banc de touche XXL. Afatia, Tameifuna et Grobler, élu homme du match, pilonnaient et s'en donnaient à cœur-joie. Andreu y allait de son doublé en fin de rencontre à la fin d'une séquence dont les épaules anglaises se souviendront certainement quelques jours. On retrouvait en somme le Racing 92 pragmatique, dévastateur, qui s'était hissé en finale sur les deux tableaux l'an passé. Peut-être un bon signe pour la fin de la saison.

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