10/10 face aux Zebre, c'est la mission de Toulouse pour continuer à y croire

13. C’est le nombre de points que rêve (secrètement) de compter le Stade toulousain avant de se rendre sur la pelouse des Wasps, le week-end du 13 janvier. Les hommes d’Ugo Mola auraient alors leur destin en main pour éventuellement conclure dans la joie, le week-end suivant à domicile face au Connacht, une campagne débutée dans la douleur par une défaite en Irlande (21-23) et un nul tout aussi frustrant, concédé dans les arrêts de jeu face aux Anglais (20-20) au Wallon.

Pour atteindre ce pécule, il manque donc 10 points aux Toulousains avant une double confrontation face aux Italiens des Zebre qui pourrait sceller notre avenir européen. C’est le jeune flanker François Cros qui le dit.

Les Zebre ont encaissé 20 essais lors des 2 premiers matches

Pourtant, comme s’il s’agissait d’un (gros) mot tabou, Tala Gray jure que l’on ne parle pas du bonus entre nous. Très vite, conscient que pas grand-monde ne l’avait cru sur le coup, le troisième ligne australien a quand même rajouté qu’on va essayer de prendre le maximum de points sur les deux matches. La mission n’a rien d’impossible. Samedi soir à Parme, les Toulousains auront face à eux une équipe qui a encaissé 20 essais lors de ces deux premiers matches : 8 à domicile face au Connacht (7-52) et 12 lors de la première journée sur la pelouse des Wasps (82-14) !

On a beau retourner le problème dans tous les sens, ce serait quand même fâcheux que les Toulousains ne parviennent pas à en inscrire 4, condition sine qua none en Coupe d’Europe pour marquer le fameux point de bonus offensif. Et dans une poule très ouverte où il reste beaucoup de points à distribuer, dixit Elissalde, ce serait tout aussi fâcheux d’en laisser échapper un face à une équipe qui occupe l’avant dernière place de la Ligue Celtique (7 défaites en 8 matches) et qui s’est incliné 14 fois en... 14 matches européens.

On a vu par le passé qu’il était pour nous difficile de se mobiliser face à ce genre d’équipe... (Elissalde)

J’entends parler de l’équipe la plus faible de la poule, c’est certainement le cas, mais on vu par le passé qu’il était pour nous difficile de se mobiliser face à ce genre d’équipes se méfie pourtant "JBE". Il y a deux ans, déjà en Italie, le Stade toulousain avait en effet péniblement battu ces mêmes Zebre (16 -6). L’objectif, c’est d’abord de gagner, ensuite, si on peut prendre le bonus, on ne s’en privera pas résume Arthur Bonneval.

Les Toulousains ont pourtant des arguments pour forcer plus d’une fois le très fragile verrou transalpin. Et ce sont eux qui le disent. A l’unisson. Comme l’ensemble de ses coéquipiers, l’ailier toulousain a en effet beaucoup insisté sur le plein de confiance né d’une dernière prestation offensive aboutie dimanche dernier face à Brive (30-12, 5 essais). On a vu un autre visage, un autre investissement, plus d’envie, plus d’engouement, que lors des dernières semaines. On est dans une bonne dynamique confirme Elissalde, lequel estime aussi que les deux prochains mois seront sans doute le grand tournant de la saison.

Et puis il y a aussi ces histoires d’hommes. Comme celle contée par Census Johnston, un de ceux dont la voix porte dans le vestiaire. Un de ceux dont il parle : Plusieurs d’entre nous n’ont pas joué de phases finales de Coupe d’Europe, beaucoup d’autres vont quitter le club à la fin de la saison et tous ensemble on a envie de faire quelque-chose dans cette compétition. Un supplément d’âme. En bonus…