Le conseil de classe : Cros, Bézy et Ghiraldini ont vécu une sale soirée

Les bons élèves

• Tyler Bleyendaal (7)

Champion du monde U20 avec la Nouvelle-Zélande en 2010, l'ancien ouvreur des Baby Blacks, barré par Beauden Barrett ou encore Lima Sopoaga dans son pays, a décidé de tenter le pari de l’exil irlandais en 2015. Et deux ans plus tard, on peut dire que celui-ci est gagné, comme en atteste sa prestation face à Toulouse. Précis dans son jeu d'occupation et fin animateur, Bleyendaal a été le vrai métronome de cette équipe du Munster, avec en plus 21 points inscrits.

• CJ Stander (6,5)

Sur la lancée de ses récentes performances lors du Tournoi des 6 Nations, le troisième ligne irlandais a montré qu'il était aussi indispensable pour son pays d'adoption que pour sa province. Le Sud-Africain d'origine incarne à merveille le jeu combatif prôné par le pack des Munstermen. Auteur d'un essai qui a remis les siens sur le droit chemin, le numéro 8 a aussi fait preuve d'un bel abattage défensif avec ses 8 plaquages réussis.

• Simon Zebo (6)

Propre sous les chandelles et très efficace dans sa couverture du fond de terrain, Simon Zebo a livré une prestation aboutie. Même replacé à l'arrière, le trois-quarts irlandais a fait étalage de toutes ses qualités. Ses 97 mètres parcourus ballon en mains ont notamment pesé dans la qualification du Munster pour les demies, tout autant que dans les futurs choix de Rob Howley. Et il y a fort à parier que l'on retrouvera Zebo dans la liste des joueurs retenus pour la tournée des Lions en Nouvelle-Zélande s'il continue à enchaîner de telles performances.

Les mauvais élèves

• François Cros (3,5)

Pour le troisième ligne, le match avait de toute façon mal commencé. Une charge avec le coude sur Duncan Williams dès la 2e minute et Cros écopait d'un carton jaune très handicapant pour son équipe. D'ailleurs, les 10 minutes de son exclusion temporaire se sont soldées par 10 points encaissés par les Toulousains. Fébrile, à l'image de son ballon cafouillé à la 50e minute, le jeune numéro 8 a toutefois tenté de se rassurer avec la touche, où il a été performant, mais ce ne fut pas suffisant. Dommage pour l'un des meilleurs stadistes cette année.

• Leonardo Ghiraldini (3,5)

Trop peu présent dans le combat, le talonneur italien a semblé happé par l’agressivité irlandaise. Timide dans le jeu, Ghirladini a été perturbé et a subi de plein fouet la domination du pack de la Red Army. Mal à l'aise durant ses 50 minutes sur le terrain, ses difficultés sont symbolisées par un maigre 3/6 au lancer... Une catastrophe à ce niveau-là.

• Sébastien Bézy (4)

Le demi de mêlée toulousain n'a pas réussi à insuffler la bonne dynamique. À trop jouer l'alternance, il a ralenti le jeu de son équipe. Un en-avant à la 13e minute et deux coups de pied contrés, certes sans conséquences, sont clairement symptomatiques d'un joueur clairement en manque de confiance depuis plusieurs mois.