"Gilbert Montagné", "on n'est pas mort"... Boudjellal ressort les griffes

L'histoire ne dit pas si Mourad Boudjellal aurait tenu le même discours si Toulon avait continué dans le sillage de sa première période catastrophique. Au terme d'une seconde mi-temps de meilleure qualité, le RCT a cependant laissé la victoire aux Saracens (23-31), se mettant déjà dans le dur pour la suite de la compétition.

On n'est pas éliminé, balaie l'homme fort du RCT. Et de poursuivre : On sait qu'il faut 20 points pour passer meilleurs seconds, on va aller les chercher. Un discours résolument optimiste. Voilà qui change. Et si Mourad Boudjallal se montre réaliste en soulignant que Toulon a fait une première mi-temps catastrophique et que son équipe devrait prendre les points quand ils se présentent, il n'a pas pu s'empêcher d'allumer un contre-feu et de sortir la boite à punchlines.

Si je vois les fautes, même Gilbert Montagné peut les voir

En deuxième période, on a retrouvé notre équipe face à une très belle équipe des Saracens, bien arbitrée également. La mèche est allumée. Ça ne se joue pas à l'arbitrage, mais à ce niveau, il y a des choses que je vois, dont des en-avant... Si moi je les vois, c'est que même Gilbert Montagné peut les voir. Ça ne change pas le match, les Saracens ont gagné. Mais quand on prétend être professionnel et qu'on ne siffle pas certaines fautes, à ce niveau-là ce n'est pas possible. Il y a de gros soucis. Depuis 80 minutes, j'adore les arbitres français.

L'occasion de se faire de nouveaux amis pour le président du RCT qui a pourtant insisté sur le fait que monsieur Lacey est un bon arbitre habituellement. Mais une chose est sûre, ce soir (samedi, ndlr), il n'était pas dopé. Heureusement. De son côte, le manager toulonnais Diego Dominguez n'a pas relevé la prestation du corps arbitral : Je ne parle jamais des arbitres, tout le monde peut faire des erreurs.

Certains sont en train de se réjouir, je leur conseille une bonne bouteille

Enfin, Mourad Boudjellal n'en avait pas terminé dans son règlement de compte à "OK Mayol". Après l'arbitrage, il s'est attaqué à ses détracteurs. Je suis persuadé qu'on a une très grosse équipe. Si on nous laisse du temps, le Toulon d'octobre ne sera pas le même de mai ou avril.

Un constat suivi d'une dernière saillie. J'ai une détermination assez ferme. J'ai bien l'intention de montrer qu'on n'est pas mort. Certains sont peut-être en train de se réjouir, je leur conseille de boire une bouteille ce soir pour ne pas avoir mal à la tête, et même s'ils ont mal à la tête ce n'est pas grave. Mais qu'ils n'en mettent pas une seconde au frais, on ne leur donnera pas l'occasion de la boire. Après, le coup de blues consécutif à la victoire face à Clermont, c'est le Boudjellal revanchard qui est sorti du bois. Comme quoi son aventure et sa passion pour le RCT ne sont pas encore remises aux vestiaires.