Contre le Munster, le Racing a pris une sacrée leçon

  • Antonie Claassen (Racing 92) pris dans la tenaille du Munster
    Antonie Claassen (Racing 92) pris dans la tenaille du Munster
  • Xavier Chauveau (Racing 92)
    Xavier Chauveau (Racing 92)
  • CJ Stander (Munster), homme du match contre le Racing 92
    CJ Stander (Munster), homme du match contre le Racing 92
Publié le
Partager :

CHAMPIONS CUP - En plus d'enchainer un quatrième revers en autant de rencontres européennes, le Racing 92 a été largement dominé par le Munster (7-32).

Le 16 octobre dernier, le duel entre le Racing 92 et le Munster s'annonçait comme un beau match de gala. Une sorte d'apéritif copieux et gourmand pour lancer la saison européenne du tout frais champion de France, finaliste de la dernière Champions Cup. Et puis il y eut ce drame. Le décès soudain et brutal d'Anthony Foley, l'entraîneur de la Red Army, à la veille de la rencontre.

Trois mois plus tard, l'émotion était toujours vive pour la séance de rattrapage. En témoigne le magnifique hommage rendu à la légende irlandaise lors de l'entrée des deux équipes. Mais l'enjeu sportif, lui, avait en grande partie disparu. Entre temps, les Ciel et Blanc ont rapidement dit adieu aux phases finales en enchaînant trois revers en autant de sorties. Un coup d'oeil à la composition francilienne le confirme : sur les quinze joueurs qui auraient dû débuter à l'automne dernier, seuls Imhoff, Rokocoko, Tuitavake, Masoe et Chat étaient sur la pelouse au coup d'envoi ce samedi.

Xavier Chauveau (Racing 92)
Xavier Chauveau (Racing 92)

Alors que tous leurs camarades disputaient la 16e journée de Top 14, les Franciliens avaient – logiquement – plutôt envie d'économiser leurs forces. De leur côté, les Munstermen n'étaient sans doute guère plus enthousiastes à l'idée de revenir à Colombes pour jouer cette rencontre porteuse de mauvais souvenirs. Mais au moins avaient-ils deux motivations : l'occasion d'honorer une nouvelle fois la mémoire de leur ancien coach, et l'opportunité de prendre la tête de la poule 1 en cas de succès.

Quart de finale en vue pour le Munster

Dans ce contexte si particulier, les Irlandais ont logiquement dominé les débats de la tête et des épaules (7-32). Sans se montrer brillants, mais en proposant – comme à leur habitude – un jeu propre et appliqué centré autour des avants. Et notamment d'un homme, CJ Stander. Au four et au moulin, en attaque et en défense, aux quatre coins du terrain, le numéro 8 international a été le véritable fer de lance de son équipe. Une activité récompensée par deux essais (36e, 55e).

CJ Stander (Munster), homme du match contre le Racing 92
CJ Stander (Munster), homme du match contre le Racing 92

Au diapason et parfaitement servies une charnière Murray-Bleyendaal toujours juste, les lignes arrières du Munster se sont également illustrées. Simon Zebo (23e) et Andrew Conway (40e+1e) y sont allés de leur réalisation pour sceller une victoire bonifiée qui rapproche la Red Army d'un quart de finale. Courageux et concernés malgré le manque d'enjeu, les Racingmen ont pour leur part réussi à limiter la casse, leur objectif du jour. Et comme un rayon de soleil dans le froid de Colombes, ils ont vu leur jeune troisième ligne Matthieu Voisin inscrire le seul essai de son équipe pour sa première titularisation en coupe d'Europe. De quoi expliquer les sourires sur tous les visages au coup de sifflet final. Dans cette rencontre si spéciale, dans cette ambiance émouvante, dans ce duel sans enjeu, chacun y aura finalement trouvé son compte pour ouvrir cette année 2017.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?