Toulouse peut vraiment s'en mordre les doigts

Les Toulousains l'avaient dit haut et fort : ils voulaient réussir leur entrée dans cette Champions Cup afin de laver l'affront d'une dernière campagne européenne catastrophique. Malheureusement pour eux, les Rouge et Noir ont raté leur pari. Trop indisciplinés par moment et surtout sevrés de ballon par une équipe du Connacht étonnamment joueuse, ils ne ramènent qu'un maigre bonus défensif de Galway (23-21). Rageant, vraiment...

En rentrant aux vestiaires avec dix longueurs d'avance (11-21), les Stadistes pensaient pourtant avoir fait le plus difficile. Malgré une possession de seulement 18 % au bout d'une demi-heure de jeu et un coup de mou au cœur du premier acte qui avait permis aux Irlandais de prendre les devants, ils avaient su accélérer et finir deux fois dans l'en-but grâce à Yann David (34e) et Jean-Marc Doussain (37e). Leur supériorité de puissance particulièrement criante, symbolisée par une mêlée ultra-dominatrice, laissait entrevoir de belles promesses pour la seconde période. Las, il n'en fut rien.

La première place déjà compromise

Car en face, le Connacht a poursuivi son travail d'usure. En refusant systématiquement de rendre le ballon au pied et en multipliant les passes, le champion surprise de la dernière Ligue celte a progressivement fatigué une défense toulousaine incapable de remettre la main sur le cuir. Résultat : à force d'insister, les très remuants Tiernan O'Halloran (59e) et Bundee Aki (68e) allaient finir par forcer le verrou rouge et noir. Comme l'avait fait Niyi Adeolokun avant la pause (20e).

L'excellent travail défensif de Yann David et de ses partenaires ou les prises d'initiatives de François Cros, Carl Axtens et Florian Fritz auraient pu suffire au bonheur des Toulousains. Mais la réussite au pied a fui Sébastien Bézy presque tout autant que le buteur irlandais Jack Carty. Deux petits points de débours au final, mais de lourdes conséquences à attendre. Car dans le même temps, les Wasps n'ont pas fait dans le détail face aux modestes italiens des Zebre (82-14). Voilà le Stade quasi-condamné à un sans-faute s'il veut terminer à la première place de cette poule 2. Dans tous les cas, il devra batailler ferme pour décrocher au minimum une place parmi les meilleurs seconds. Réaction attendue dès la semaine prochaine face aux Wasps. Histoire de ne pas s'en mordre les doigts trop longtemps…

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