L'UBB en pleine incertitude avant sa rentrée européenne

  • Adam Ashley-Cooper (Bordeaux-Bègles) - octobre 2016
    Adam Ashley-Cooper (Bordeaux-Bègles) - octobre 2016
  • Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)
    Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)
  • Ian Madigan (Bordeaux-Bègles)
    Ian Madigan (Bordeaux-Bègles)
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CHAMPIONS CUP - Malgré son rang plus qu'honorable en Top 14, l'UBB est loin d'aborder sa deuxième campagne de Champions Cup dimanche contre l'Ulster dans les meilleures dispositions.

A l'origine, le club girondin n'en faisait pas un objectif prioritaire au regard de son effectif bien moins armé que ceux des ténors du Top 14. Mais il y a bien ce goût de reviens-y toujours présent, notamment après une première participation pour le moins étonnante durant laquelle les hommes de Raphaël Ibanez, sans complexe ni retenue, s'étaient montrés plus qu'à la hauteur, en atteste l'épilogue fumant au Michelin (victoire bonifiée de l'UBB 28-37, synonyme d'élimination de Clermont).

Avant de retrouver les Auvergnats dans une semaine, puis Exeter qui était également dans sa poule la saison dernière, c'est l'Ulster qui se dresse devant une équipe bordelaise remplie de doutes et d'interrogations à la veille de ces retrouvailles (le feu CABBG avait battu la province irlandaise 16-29 à Ravenhill le 13 décembre 1995).

Une troisième ligne décimée

En cause d'abord, une infirmerie débordante avec une troisième ligne pour le moins sinistrée. Si les deux victoires obtenues à Pau (28-30) puis contre Brive (27-25) ont comptablement ancré l'UBB dans le Top 6, leur obtention s'est faite à la Pyrrhus, avec la perte coup sur coup de deux flankers, Luke Braid (commotion cérébrale en Béarn, il n'a pas reçu le feu vert du neurologue pour reprendre) et Louis-Benoît Madaule (grosse entorse de la cheville contre les Coujoux).

Si l'on ajoute la blessure en préparation de Peter Saili (opéré du genou) et l'absence du joker médical Joe Edwards, qui n'en a pas encore fini avec l'ITM Cup, l'UBB ne dispose plus que de trois éléments aptes pour dimanche : Hugh Chalmers, Loann Goujon et Marco Tauleigne. On va être obligés de puiser dans nos ressources, constate Ibanez qui s'apprête à bricoler avec ses options, ses deuxième ligne au potentiel pour reculer d'un cran (Luke Jones, Jandre Marais ou le jeune Tristan Labouteley).

Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)
Loann Goujon (Bordeaux-Bègles)

Cela sera-t-il suffisant pour contrecarrer les plans des joueurs de Belfast en grande forme en ce début de saison (leaders de la Ligue celte après six journées) et qui, a rappelé Ibanez, ne se préparent qu'en vue de la Champions Cup car leurs objectifs sont différents de ceux des clubs français ?

L'atout Madigan

Pour appuyer ses propos, le manager landais ose la comparaison des temps de jeu. Lorsque l'on regarde les nôtres, on est depuis trois week-ends à 27, 28, 29 minutes de temps de jeu, une moyenne basse mais plutôt classique dans le Top 14. L'Ulster est capable de monter à 43 minutes de temps de jeu effectif. Contre les Ospreys, elle a été capable d'enchaîné jusqu'à 18 séquences de jeu. Rien que ces chiffres-là suffisent à montrer aux joueurs ce qui les attend en terme d'intensité, de capacité à tenir le ballon, de capacité à être discipliné au niveau défensif, le pêché girondin ces derniers temps.

L'UBB dispose toutefois dans sa botte cette saison d'une arme à prendre en considération pour ce type de match : l'apport de Ian Madigan, ouvreur de la verte Érin qui connait parfaitement la franchise du nord de son île.

Ian Madigan (Bordeaux-Bègles)
Ian Madigan (Bordeaux-Bègles)

Il a déjà commencé à en parler car forcément, il a une expérience des joueurs et des adversaires surtout, confirme Ibanez. Il connaît très bien Paddy Jackson, le numéro 10 de l'Ulster. On a quelques options sur lesquelles on va s'entraîner. Ce qu'il peut transmettre aux joueurs, c'est la patience, qui fait partie de mes préoccupations. La patience sur la ligne quand on est en situation défensive, la discipline précieuse à ce niveau-là... Ian a cette expérience des équipes capables de tenir longuement le ballon sur des longues séquences, il faudra faire preuve de patience, de maîtrise tout en gardant l'agressivité nécessaire. C'est ça le challenge face à l'Ulster.

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