5 défaites et une dernière place de poule: Toulouse signe sa pire campagne européenne

Une certaine fatalité ! A l'image de cette campagne européenne qui restera comme la plus mauvaise de son histoire, le Stade toulousain s'est une nouvelle fois incliné ce samedi face aux Saracens (17-28). Un cinquième revers en six rencontres malgré trois essais inscrits contre un seul par les Anglais. Mais si les Rouge et Noir se sont montrés dangereux sur chacune de leurs accélérations, ils ont aussi fait preuve d'une certaine passivité au moment d'empêcher les Sarries de monopoliser le ballon. Et d'une grande indiscipline qui a été systématiquement punie par les buteurs adverses.

Impérial face aux perches, Charlie Hodgson a également prouvé qu'il avait de beaux restes dans son jeu au pied d'occupation. Si les Toulousains ne sont quasiment jamais sortis de leur camp dans le premier acte, c'est notamment à cause du vétéran anglais qui prendra sa retraite à l'issue de la saison. Son successeur après la pause et avec le XV de la Rose, Owen Farrell, a lui aussi signé un 100 % dans ses tentatives et s'est montré très actif dans le jeu courant. Mais s'est également signalé malgré lui en signant le raté de l'année. Seul dans l'en-but, l'ouvreur à inexplicablement échappé le cuir au moment d'aplatir (55e).

McAlister de retour au premier plan

Un sursis dont le Stade a bien cru profiter. Dans la foulée, Luke McAlister s'offrait un petit exploit personnel pour aller marquer son deuxième essai de l'après-midi (12-19, 60e), après celui inscrit avant la mi-temps (38e). Une juste récompense pour le All Black qui s'est affiché dans sa meilleure forme et a d'ailleurs été élu homme du match. Également très en jambes, Maxime Médard y est aussi allé de sa réalisation (71e), celle qui aurait pu faire basculer le match. Mais comme tout au long de la partie, ces éclairs ont été suivis de petites erreurs et de pénalités concédées. Résultat : les hommes d'Ugo Mola n'ont jamais réellement paru en situation renverser cette rencontre face à ce qui se fait sans doute de mieux en Europe, puisque les Saracens terminent cette phase de poules avec un bilan hallucinant de vingt-huit points glanés sur trente possible.

Ce match reste toutefois riche d'enseignements pour les Rouge et Noir avant d'aborder la deuxième partie du championnat, leur seul objectif désormais. Ils savent donc qu'ils peuvent compter sur le retour au premier plan de certains cadres. Ils savent également que la mêlée reste un secteur à travailler, le pack toulousain ayant été pénalisé sur la majorité des introductions ce samedi. Enfin, ils savent qu'ils devront mettre davantage d'agressivité en défense. Pour éviter des actions comme celle menée par Chris Wyles et Ben Spencer avec le seul essai anglais à la clé (7-19, 48e). Pour récupérer davantage de ballons et imposer leur rythme. Car lorsque le fameux "jeu à la toulousaine" se met en place, avec du mouvement, des courses et des libérations rapides, la ligne d'en-but adverse n'est jamais loin. Malgré un XV légèrement remanié, les Sarries n'ont pas échappé à cette règle. Mais ces accélérations stadistes n'auront été que trop intermittentes pour faire tomber le leader du Premiership.