Ibanez: "La Coupe d'Europe, c'est une plus-value énorme pour les joueurs"

  • Raphaël Ibanez devant le groupe de Bordeaux-Bègles
    Raphaël Ibanez devant le groupe de Bordeaux-Bègles
  • Raphaël Ibanez avec le président de Bordeaux-Bègles, Laurent Marti
    Raphaël Ibanez avec le président de Bordeaux-Bègles, Laurent Marti
  • Julien Rey (Bordeaux-Bègles) face à Clermont - 12 septembre 2015
    Julien Rey (Bordeaux-Bègles) face à Clermont - 12 septembre 2015
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COUPE D'EUROPE - Le manager girondin Raphaël Ibanez, qui ne croit absolument pas à l'infime chance de qualification des siens, préfère positiver sur le parcours et l'expérience emmagasinée par l'UBB. Dimanche, son équipe se déplace à Clermont (16h15) pour la dernière journée de Champions Cup.

Qu'il y ait encore quelque chose à jouer à Clermont peut-il changer votre politique de management mise en place depuis le début de la compétition ?

Raphaël IBANEZ: On va essayer de mettre l'équipe la plus compétitive possible. On dispose d'un groupe plus étoffé que la saison dernière en qualité et notre ambition, au niveau de l'encadrement technique, est qu'à chaque match on présente une équipe compétitive et que le groupe avance. A ce niveau-là, je ne peux pas occulter les performances des joueurs.

Que retenez-vous du dernier match contre Exeter ?

R.I: L'objectif d'être ambitieux offensivement et de marquer des essais a été rempli, avec le point de bonus offensif. Le chapitre des matches à domicile en Champions Cup s'est définitivement fermé, sur une note positive. C'est bien pour l'équipe.

Le public clermontois amène beaucoup d'enthousiasme et de passion autour des matches et j'espère que cela permettra à l'UBB d'être galvanisée par l'atmosphère

Dimanche, votre équipe a besoin de prendre le bonus offensif pour se qualifier. N'est-ce pas la meilleure chance pour l'UBB d'avoir à disputer un match ouvert ?

R.I: Meilleure chance ? Je ne sais pas si on aura une possibilité car si on se réfère aux résultats bruts de l'ASM à domicile en Coupe d'Europe, ça laisse peu d'opportunités. Leur dernière défaite sur leur sol remonte à un bon moment (11 octobre 2008 contre Sale 15-32). C'est une équipe qui sait répondre présente lors de ces rendez-vous et si on veut se donner une chance, il faudra que l'on soit capable de tenir en conquête. Sur le match aller, on avait été perturbé à ce niveau-là, notamment sur la première mi-temps. Cela reste une priorité pour se donner éventuellement une chance.

Raphaël Ibanez avec le président de Bordeaux-Bègles, Laurent Marti
Raphaël Ibanez avec le président de Bordeaux-Bègles, Laurent Marti

Comment aborde-t-on ce type de match ?

R.I: J'évoquais l'idée de rester très présent dans le combat parce que c'est une équipe, il ne faut pas se leurrer, qui est capable d'enchaîner les succès et dont les succès reposent sur des fondamentaux qui sont solides. A notre niveau, on a une forme de régularité mais on a vu aussi contre eux, en mode Champions Cup lors du match à Chaban, qu'on a parfois été contré. Si on veut rester sur la bonne dynamique offensive que l'on a pu apprécier lors du match face à Exeter, il y a un passage à ce niveau-là dans un contexte forcément excitant. Le public clermontois est un excellent public qui amène beaucoup d'enthousiasme et de passion autour des matches et j'espère que cela permettra à l'UBB d'être galvanisée par l'atmosphère. Il vaut mieux jouer ce genre de matches, dans ce contexte là, que faire des entraînements à huis clos.

Mentalement, est-ce un avantage d'avoir tout à gagner alors que l'ASM a tout à perdre ? On connait la fragilité des Clermontois...

R.I: (il coupe) Pas à domicile et pas en Champions Cup. Il faut remonter à très loin pour voir une espèce de fragilité. On essaiera de se donner une petite chance.

Dans cette poule, vous allez jouer le rôle d'arbitre jusqu'au bout. Le jouer contre un club français est-il un petit peu gênant ?

R.I: Lorsque la poule a été définie en début de saison, on pouvait imaginer sur le papier Clermont favori et ensuite des équipes assez équilibrées aux profils sensiblement identiques. On n'a pas été déçu à ce niveau-là. C'est une poule très disputée et je pense que les joueurs ont aussi pris du plaisir dans cette phase de poules. Que cela se termine sur un dernier match pour la qualification, à l'extérieur, c'est aussi l'illustration de l'engagement qu'il y a eu dans cette poule et de l'équilibre.

Ne me parlez pas de qualification possible car pour moi, elle s'est arrêtée face à Clermont à la 50e minute avec ce carton rouge de Julien Ledevedec, enchaîné d'un carton jaune

Sincèrement, vous vous attendiez encore à être en course lors de cette dernière journée ?

R.I: On voulait surtout, c'était un objectif fixé par le président, gagner nos matches à domicile. On y a répondu en grande partie. La vraie satisfaction par rapport à cette nouvelle expérience pour l'UBB, c'est que nous soyons parvenus à battre les deux équipes étrangères à domicile. Cela dénote pour moi une forme de progression. Après, ne me parlez pas de qualification possible car pour moi, la qualification s'est arrêtée face à Clermont à la 50e minute avec ce carton rouge de Julien Ledevedec, enchaîné d'un carton jaune.

Julien Rey (Bordeaux-Bègles) face à Clermont - 12 septembre 2015
Julien Rey (Bordeaux-Bègles) face à Clermont - 12 septembre 2015

A l'extérieur, il ne vous a pas manqué grand chose...

R.I: Oui mais là aussi, un carton rouge malheureux (Jean-Baptiste Dubié aux Ospreys)... Ce sont des étapes par lesquelles le club doit passer.

On dit qu'il y a danger pour les équipes novices en Coupe d'Europe ou peu armées de la jouer vraiment. On l'a vu avec Perpignan...

R.I: Dans le malheur de Perpignan, voire du CO la saison dernière qui était en Champions Cup et qui a eu des difficultés aussi en Top 14, on était averti. Malheureusement pour eux, cela a pu constituer un exemple pour notre équipe dans la préparation de notre équipe et de notre saison. De là à l'anticiper. L'anticipation, c'est aussi faire confiance à tout un groupe en fonction des échéances qui arrivent.

Pensez-vous que cette expérience européenne va vous faire grandir ?

R.I: Je l'espère. Mais encore une fois, c'est une compétition différente, avec un format différent du Top 14. On est plutôt engagé dans un sprint alors que le Top 14 est sur un projet plus global dans la saison. En revanche, sur l'intensité et l'exigence du haut niveau, il n'y a pas de doute, c'est une plus-value énorme pour les joueurs.

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