A l'image de sa saison, le Stade français est passé totalement au travers

  • Manu Tuilagi (Leicester) face au Stade français - 10 avril 2016
    Manu Tuilagi (Leicester) face au Stade français - 10 avril 2016
  • Julien Dupuy (Stade français) face à Leicester - 10 avril 2016
    Julien Dupuy (Stade français) face à Leicester - 10 avril 2016
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Le Stade français n'a pas sauvé sa saison... Loin de là même. Les Parisiens ont encaissé une lourde défaite sur la pelouse de Leicester (41-13) et quittent la scène européenne par la petite porte. Une désillusion de plus dans une saison galère...

On le savait, une qualification du Stade français sur la pelouse de Welford Road aurait constitué un petit exploit. Mais Parisiens ne s'imaginaient pas vivre un après-midi cauchemardesque en plein centre de l'Angleterre. Faisant pourtant jeu égal avec leurs adversaires en première période, les hommes de Gonzalo Quesada sont rentrés au vestiaire avec un débours de près de 20 points. La faute à trois véritables cadeaux qui ont placé les Tigers en position de force pour sceller rapidement l'issue de la partie.

Avec le recul, les premiers instants ont préfiguré la physionomie de l'ensemble de la rencontre. Partis pied au plancher et désireux de faire vivre le cuir, les joueurs de la capitale se sont fait punir sur la première action. Slimani était intercepté, Camara était piégé par le jeu au pied de Burns, et Tuilagi surprenait tout le monde avec une touche vite jouée pour filer dans l'en-but (7-0, 2e). A la demi-heure de jeu, c'est un placement défensif hasardeux de Waisea qui offrait un boulevard à son compatriote Goneva. Et sur le renvoi, l'excellent Burns interceptait Steyn pour assommer, déjà définitivement, les Parisiens (24-6, 33e). Trois erreurs, trois essais, et l'impression que le Stade français s'était sabordé tout seul alors que la Coupe d'Europe constituait son dernier objectif de la saison.

Le récital des Tigers

Pourtant dominateurs en mêlée pendant une heure, les champions de France en titre n'ont en effet pas pu rivaliser face à des Anglais en pleine confiance. La deuxième période a d'ailleurs surtout relevé du récital pour les Tigers. À l'image de cette somptueuse action de 60 mètres conclue par Fitzgerald (60e), de la réalisation de Veinau quelques instants plus tard, ou des sorties d'Ayerza et de Burns sous une standing ovation. Il y eut certes l'essai de l'espoir inscrit rapidement par Dupuy (44e). Mais dans la minute qui a suivi, Goneva profitait d'un nouvel espace sur son aile pour éteindre toute croyance en une improbable remontée. Au départ de cette action, un dégagement approximatif de Steyn, passé à côté de son sujet, qui avait offert un bon ballon de relance à l'intenable Tait.

Julien Dupuy (Stade français) face à Leicester - 10 avril 2016
Julien Dupuy (Stade français) face à Leicester - 10 avril 2016

L'ouvreur sud-africain, rapidement remplacé par Plisson, incarne en effet ce jour sans du Stade français. Mais il serait trop facile et injuste de rejeter toute cette déroute collective sur ses seules épaules. En démarrant cette rencontre qui s'annonçait déjà difficile à 0-7, les Parisiens se sont ajoutés une pression supplémentaire. Une pression trop lourde, une obligation de faire le jeu pour rattraper le retard, qui ont entraîné nombre d’imprécisions et un manque d'inspiration. Pour noircir encore le tableau, les coéquipiers de Sergio Parisse ont même perdu leur deuxième ligne international Alexandre Flanquart, victime d'une fracture du plancher orbital. Décidément, une saison à vite oublier.

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