Chavancy: "Passer en 10 ans du Pro D2 à un titre de champion d'Europe serait incroyable"

  • Henry Chavancy, le centre du Racing 92
    Henry Chavancy, le centre du Racing 92
  • Henry Chavancy, le centre du Racing 92
    Henry Chavancy, le centre du Racing 92
  • Casey Laulala (Racing 92) a marqué un triplé contre Llanelli - 17 janvier 2016
    Casey Laulala (Racing 92) a marqué un triplé contre Llanelli - 17 janvier 2016
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CHAMPIONS CUP - Absent des terrains depuis le match de Top 14 à Lille contre Toulon (20-21), Henry Chavancy revient à temps pour la finale de Champions Cup face aux Saracens. Un rendez-vous ô combien symbolique pour un joueur qui a tout connu avec le Racing 92.

Où en êtes-vous physiquement ?

Henry CHAVANCY : Cela va bien mieux. J'ai repris l'entraînement collectif la semaine dernière et le fait de ne pas avoir été dans le groupe à Brive m'a donné des jours en plus sans contact. Je ne sais pas si je jouerai samedi mais je peux postuler en tant tout cas.

Comment avez-vous vécu tous ces matchs charnière en costume ?

H.C: C'est toujours une période compliquée quand on est blessé et qu'on voit ses coéquipiers sur le terrain tous les week-ends sans pouvoir les accompagner. C'était d'autant plus difficile que j'ai rechuté en voulant reprendre trop tôt, ce qui a rendu mon indisponibilité plus longue que prévu. J'espère maintenant que tout ça est derrière moi et que je pourrai regoûter aux joies du terrain très rapidement.

Henry Chavancy, le centre du Racing 92
Henry Chavancy, le centre du Racing 92

Avez-vous eu peur d'en avoir terminé avec votre saison au moment de votre rechute, comme cela a pu être le cas pour votre coéquipier Teddy Thomas ?

H.C: Dans ces cas-là, on se pose évidemment beaucoup de questions. On passe par des moments de baisse de moral et de confiance qui sont légitimes. J'ai bien été suivi par le staff médical du Racing qui a fait du très bon travail. Je suis prêt, j'espère que je ne me reblesserai pas mais j'ai confiance.

J'ai bien tout remis dans l'ordre pour pouvoir reprendre avec un minimum de risques

Qu'avez-vous pensé de votre équipe pendant votre absence ?

H.C: J'ai été très content de voir le visage qu'elle pouvait afficher. Que ce soit en coupe d'Europe ou même en championnat, l'équipe a montré de belles choses. Nous n'étions pas favoris lors du quart européen contre le triple tenant du titre et on a su montrer qu'on pouvait rivaliser. Contre Leicester, ce fut un match plein et abouti et une belle victoire à la clé. J'ai donc eu beaucoup de plaisir à voir évoluer mon équipe et de l'image qu'elle a pu donner même si j'aurais bien sûr préféré être sur le terrain.

N'avez-vous pas été tenté de précipiter votre retour pour jouer la demi-finale de Champions Cup ?

H.C: Cette erreur, je l'ai faite en championnat contre Toulon (20-21, ndlr). Tous les voyants étaient au vert, j'ai voulu revenir plus rapidement que prévu et j'ai rechuté. Quand on fait une erreur comme celle-là, généralement, on ne la reproduit pas. Cette fois, j'ai bien tout remis dans l'ordre pour pouvoir reprendre avec un minimum de risques. Il n'y avait de toute façon aucune raison de précipiter une nouvelle fois mon retour pour cette demie car Alex Dumoulin et Johan Goosen réalisaient des matchs incroyables et il n'y avait pas péril dans la demeure.

Casey Laulala (Racing 92) a marqué un triplé contre Llanelli - 17 janvier 2016
Casey Laulala (Racing 92) a marqué un triplé contre Llanelli - 17 janvier 2016

Votre retour coïncide avec celui de Casey Laulala…

H.C: On a été un peu dans la même galère avec ces blessures et on s'est beaucoup soutenu l'un et l'autre dans cette période d'indisponibilité. Le hasard fait qu'on revient en même temps. C'est bien de pouvoir le faire maintenant pour donner des options aux entraîneurs. Ce sera ensuite à eux de faire leur choix. Johan Goosen et Alex Dumoulin ont donné de solides garanties en quart et en demie. À nous de revenir sur la pointe des pieds et de montrer au staff qu'on peut aussi avoir notre place.

Pour les gens, le Racing est encore un club avec un glorieux passé. J'ai envie qu'il devienne dans leur esprit un club qui gagne aujourd'hui

Vous êtes souvent appelé l' "enfant du Racing", pour y jouer depuis l'âge de 10 ans. Quelle saveur aurait pour vous de brandir la Champions Cup ?

H.C: Ce serait évidemment une émotion incroyable et un sentiment de fierté inouï de pouvoir soulever un tel trophée avec mon club formateur. J'étais là au début de l'ère Lorenzetti. J'ai aussi connu les années de galère en tant que supporter. Passer en dix ans du Pro D2 à un titre de champion d'Europe serait incroyable.

Est-ce le moment le plus important de votre carrière ?

H.C: J'ai eu l'immense bonheur de remporter le titre de champion de Pro D2 avec le Racing. Maintenant, là, cela ferait basculer le club dans une autre dimension. Je serais super fier de faire partie de cette aventure-là. Pour les gens, le Racing est encore un club avec un glorieux passé. Pour ma part, j'ai envie qu'il devienne dans leur esprit un club qui gagne aujourd'hui, un club du présent avec un glorieux avenir.

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