Quesada: "On vit très mal notre situation, on ne la supporte pas"

  • Gonzalo Quesada est préoccupé par la situation du Stade français - décembre 2015
    Gonzalo Quesada est préoccupé par la situation du Stade français - décembre 2015
  • Gonzalo Quesada, le manager du Stade français
    Gonzalo Quesada, le manager du Stade français
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CHAMPIONS CUP - Battu samedi à Jean-Bouin par l’UBB (21-24), le Stade Français retrouvera la Champions Cup ce week-end face à Trévise. A l’image de ses joueurs, Gonzalo Quesada ne cache pas être préoccupé par la situation actuelle.

Gonzalo, pour la première fois de la saison, le groupe a l’air vraiment marqué après cette défaite contre Bordeaux…

Gonzalo QUESADA: Même si vous savez que j’essaye de rester lucide, d’avoir la tête froide, je connais le niveau de mes responsabilités. Je dois maîtriser mes émotions. Mais j’avoue que j’ai eu du mal à cacher ma déception samedi soir. Il y a une semaine, même si on n’était pas dans un climat d’extrême confiance, on était d’accord pour dire qu’il y avait des améliorations depuis plusieurs semaines. Après, je ne sais pas. On a eu une vague d’enthousiasme après notre titre plus grande qu’il ne fallait. J’ai lu des histoires de groupe… C’est la règle. On ne peut pas être si bas au classement sans qu’on entende des choses. Certaines remarques sont plus réelles que d’autres. Mais on a eu un petit excès de confiance la semaine dernière. Cette défaite contre l’UBB nous a permis de clarifier pas mal de choses.

Je sais rentrer dans les mecs quand il faut. Mais je n’aime pas démonter un joueur devant les autres

Cette période difficile vous oblige-t-elle à durcir votre management ?

G.Q: Au bout de trois mois lors de ma première saison au Racing, on disait que j’avais une approche très humaine avec les joueurs mais que ça pouvait être vu comme une attitude trop gentille. Quand on gagne, on me dit que c’est très bien. Quand on perd, je ne suis pas assez dur. Je ne sais pas pendant combien de temps on va me dire ça (sourire). Je peux vous assurer que je suis fidèle à moi-même. Je sais être dur. Mais je ne suis pas colérique à gueuler dans tous les sens. Je sais rentrer dans les mecs quand il faut. Mais je le fais en tête à tête. Je n’aime pas démonter un joueur devant les autres. Je ne crois pas à ce système là même si ça marche ailleurs. Mais je peux vous assurer qu’à la mi-temps du match contre l’UBB, on a été dur. J’ai été dur envers moi-même, avec mon staff, avec les joueurs. On a tous raté ce match. Mais on ne veut pas aller trop loin dans le négatif.

Gonzalo Quesada, le manager du Stade français
Gonzalo Quesada, le manager du Stade français
Malheureusement, je me prépare à une saison de transition

Avez-vous peur de vivre une seconde partie de saison galère ?

G.Q: Malheureusement, je me prépare depuis la fin de la saison dernière à une saison de transition. Même si on a des dirigeants à mon image, de réflexion plus qu’impulsifs, ce n’est pas de la médiocrité de se contenter de ça. On imaginait une saison compliquée, c’est pour ça qu’il n’y a pas de réaction excessive. On vit très mal notre situation, on ne la supporte pas. Mais on l’avait anticipé. Il m’arrive de ne pas dormir pour travailler dans tous les sens. On est dans une période charnière. Soit on bascule dans le bon sens, soit ça va être… Très honnêtement, à un moment de la saison je vous provoquais en disant qu’on jouait le maintien. Mais j’ai très envie qu’on joue tous les week-ends avec de l’enjeu. Je ne veux pas qu’on joue une saison où la sixième place en Top 14 serait une utopie. Je crois à cet espoir que l’on puisse retrouver notre niveau.

On a vu sur les images à quel point cette équipe de Trévise était solide à domicile. On va passer une sale après-midi. Ça tombe bien

Le match contre Trévise arrive donc au bon moment ?

G.Q: Cela aurait été terrible de ne pas avoir de match ce week-end, après avoir passé une journée et demie à beaucoup échanger et à un peu souffrir ensemble pour trouver certaines explications. C’est bien d’avoir un match avec de l’enjeu pour rebondir. On va jouer cette Coupe d’Europe à fond. C’est encore un petit rêve d’aller en quart de finale. On a vu sur les images à quel point cette équipe de Trévise était solide à domicile. On va passer une sale après-midi. Ça tombe bien. J’espère qu’on pourra jouer un match de rugby de qualité pendant 80 minutes dans tous les secteurs.

Gonzalo Quesada, le manager du Stade français
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