Yobo, un revanchard en 3 déclas

  • Jimmy Yobo, prêté par Toulon à Oyonnax
    Jimmy Yobo, prêté par Toulon à Oyonnax
  • Jimmy Yobo (Oyonnax) - photo Julien Plazanet
    Jimmy Yobo (Oyonnax) - photo Julien Plazanet
Publié le Mis à jour
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Tout fraichement débarqué de Toulon à Oyonnax sous la forme d’un prêt et en tant que joker médical de Roimata Hansell-Pune, le trois-quarts centre Jimmy Yobo espère (re)lancer sa carrière dans le Haut-Bugey. À 23 ans, le natif de Grasse souhaite enfin exploser au haut niveau et démontrer son potentiel en Top 14.

Je viens avec l’objectif de récupérer beaucoup plus de temps de jeu que j’en ai eu à Toulon. Autant l’an dernier, j’ai eu le strict minimum, cette année je n’en ai pas eu du tout. J’arrive avec l’envie de tout casser et de vraiment me donner toutes les cartes pour y arriver. L’objectif, c’est déjà d’essayer de gagner en temps de jeu et de prouver ma valeur en Top 14, ce que je n’ai pas eu l’occasion de faire à Toulon. Je suis un peu mort de faim.

Barré par la concurrence qui s’est intensifiée au poste de centre à Toulon avec la venue de Ma’a Nonu et l’explosion récente de Théo Belan, Jimmy Yobo n’a pas disputé la moindre minute cette saison avec le RCT. L’an dernier, il n’avait pris part qu’à 5 rencontres de Top 14 (2 titularisations). Avec 266 minutes jouées depuis l’été 2014, on comprend qu’il ait faim de ballons! Cela tombe bien, Oyonnax a besoin d’un joueur de son profil. Roimata Hansell-Pune et Eamonn Sheridan blessés, Guillaume Bousses est le seul centre de formation opérationnel dans l’effectif oyonnaxien, ce qui a déjà obligé Vincent Martin à s’essayer à ce poste avec plus de succès qu’un Alaska Taufa, aussi testé. Il apparaît évident que Jimmy Yobo va se voir offrir l’occasion d’évacuer sa frustration.

Je ne regrette rien

J’ai signé à Toulon en me disant que j’avais envie de passer un cap, de voir un nouvel horizon parce que j’avais toujours tout fait à Aurillac. Je n’avais jamais eu l’occasion de côtoyer un autre club. Certes, je n’ai pas joué mais ça m’a aussi permis quand même de grandir parce que j’ai côtoyé des grandes grandes stars. Pour ça, je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Je me retrouve à Oyo, je suis super content et j’espère que tout ira bien.

Jimmy Yobo (Oyonnax) - photo Julien Plazanet
Jimmy Yobo (Oyonnax) - photo Julien Plazanet

Jimmy Yobo a débuté à 5 ans au Stade aurillacois et a tout connu dans le Cantal. Entre ses différentes sélections avec les équipes de France de jeunes et ses débuts en Pro D2, il a pu laisser apercevoir un potentiel si intéressant que Toulon n’avait pas hésité à le faire signer pour trois ans à l’été 2014. Les Bastareaud, Mermoz, Wulf, Giteau ou Nonu furent ou sont aujourd’hui des concurrents pour ce solide défenseur mais au RCT, il s’est forgé un caractère de travailleur. Il a appris, grandi, muri et c’est cela qu’il veut démontrer sous le maillot d’Oyonnax. Cependant, il réfléchit à court terme. Être performant avec l’USO est ce qui l’importe le plus à l’instant T mais si cela peut lui permettre de retourner dans le Var en fin de saison - où il lui restera un an de contrat - alors ce sera tant mieux.

Il ne faut pas lâcher

C’est un début de saison difficile mais il y a eu beaucoup de changements à Oyo et l’on a beau dire ce que l’on veut, quand il y a beaucoup de changements dans une équipe c’est difficile. J’étais à Toulon où il y a eu beaucoup de changements aussi et on l’a vu, les premiers mois ont été difficiles. Ça va être une saison compliquée mais il ne faut pas lâcher. On n’est pas dans une position facile mais il va falloir s’accrocher jusqu’au bout.

En rejoignant la lanterne rouge du Top 14, Jimmy Yobo sait où il met les pieds. Le voilà au sein d’une équipe en crise, qui vient de changer d’entraîneur mais dans un club qui semble lui correspondre. Oyonnax et Aurillac sont des villes aux dimensions similaires et situées dans des territoires isolés à l’identité forte. De plus, les deux clubs véhiculent des valeurs familiales assez semblables, ce qui ne devrait pas le dépayser et faciliter son intégration au sein d’un groupe où il connaissait déjà Silvère Tian, Olivier Missoup et Vincent Martin. Jimmy Yobo assure être en jambes et espère glaner ses premières minutes sous ses nouvelles couleurs lors de la double confrontation européenne contre les Saracens ou pour la venue du Stade français fin décembre en championnat.

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