Oyonnax a tendu l'autre joue
Déjà corrigée le week-end dernier par les Saracens (45-10), l'USO a une nouvelle fois été balayée par la formation anglaise ce samedi (55-13). Les Londoniens ont inscrit huit essais (dont un triplé pour Ashton) et renvoyé Oyonnax à ses études. Les Oyomen sont éliminés, dans une poule largement dominée par les Saracens.
Déjà dominé dans les grandes largeurs au match aller, Oyonnax a subi le même sort et s'est incliné 55-13 pour le compte de la 4e journée de la Champions Cup. Les Oyomen retiendront une première période au cours de laquelle ils ont montré un visage intéressant. Mais c'est incontestable, les Saracens font partie des toutes meilleures équipes en Europe et le morceau était trop gros pour Oyonnax. L'ailier Chris Ashton a signé un triplé. L'Anglais est devenu, avec 30 réalisations, le 3e meilleur marqueur en Coupe d'Europe derrière O'Driscoll et Clerc (36 essais).
Dans cette Coupe d’Europe, Oyonnax n’a jamais eu l’outrecuidance d’évoquer la qualification mais il était clair dans l'esprit des Oyomen qu’ils ne prendraient pas cette compétition par-dessus la jambe. Aussi, la fessée enregistrée il y a une semaine à Mathon (45-10) face aux Saracens appelait une réaction. Et Oyonnax, au moins pendant 40 minutes, a relevé le gant, ressortant des placards tous les ingrédients maison qui ont bâti la réputation de cette honorable maison: défense, envie, abnégation.
Oyonnax, en affichant ces indispensables qualités, s’est donc retrouvé en position d’enrayer la mécanique des Saracens. Les Oyomen peuvent donc regretter ces ballons tombés, ces petites fautes techniques sans lesquelles ils auraient pu embêter plus longtemps encore les invincibles Sarries (seule équipe encore invaincue en Europe!). Des Sarries qui, après s’être cassé les dents sur la défense, ont choisi la voie des airs et les petits coups de pied par-dessus le rideau pour casser l’organisation d’Oyonnax. Et ce qui devait arriver arriva, la puissance de ces vagues incessantes a eu raison du courage des hommes de Denos.
Trier le bon grain…
Les entraîneurs d’Oyonnax avaient fait de ce voyage à Londres un rendez-vous susceptible d’affuter un état d’esprit, de recréer une dynamique, qu’importe le score. Certes, il est compliqué d’affirmer qu’on s’est rassuré après avoir encaissé 55 points! Mais Authier, Glas et Peyron sauront sans aucun doute trier le bon grain de l’ivraie. Et sur la première période, il y a incontestablement matière à construire. Dans huit jours à Mathon, Oyonnax reçoit le Stade français en Top 14 dans un match à très fort enjeu. Il sera temps ce jour-là de montrer qu’on peut apprendre d’une défaite, aussi lourde soit-elle.
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